La confection des costumes

Le monde de la confection du costume breton est, au XIXe siècle, essentiellement artisanal. Les tailleurs, qui sont parfois brodeurs, se déplacent de ferme en ferme. Jusque dans les années 1920, on reçoit les couturières à domicile. Parallèlement, les tailleurs sont également installés en ville. Officiellement, le tailleur est un homme, mais les pièces délicates, comme les coiffes ou les tabliers, sont exécutées par des femmes, souvent non déclarées. Cela vaut également pour les brodeurs et les brodeuses. La machine à coudre arrive dès 1862 en Bretagne. Dès lors, la profession change et les tailleurs passent du statut d’artisan à celui d’ouvrier.

Les brodeurs ne sont pas les mêmes en ville et à la campagne : très souvent, les brodeurs citadins sont en avance en matière de mode sur les brodeurs ruraux. Mais, les motifs produits par ces derniers évoluent eux aussi et arrivent à leur apogée dès le début du XXe siècle.

Si les techniques, comme le point de chaînette, sont les mêmes partout, chaque pays, chaque localité possède son propre style et ses propres motifs.

Les Archives départementales du Finistère et le Musée départemental breton regorgent de sources et d’objets témoignant de ce travail sur les vêtements.