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Les débuts de la photographie en couleurs

Charles Cros et Louis Ducos du Hauron présentent en 1869 à l’Académie des Sciences un premier procédé photographique en couleur (trichromie soustractive). Nécessitant trois prises de vues pour réaliser trois tirages pigmentaires (jaune, magenta et cyan), l’image est ensuite restituée sur un même support par superposition des trois couches colorées. Mais ces résultats sont contestés car le défi est à présent de mettre au point une méthode qui permet d’enregistrer directement l’image en couleur sur une seule plaque photographique.
Les premiers essais sont menés dès les années 1870 (Edmond BecquerelLouis Ducos de Hauron) et s’appuient sur les nouvelles pistes de recherches ouvertes par les physiciens travaillant sur la nature de la lumière (Augustin Fresnel) et sur la mise au point des colorants artificiels.

En 1891, Gabriel Lippmann invente un procédé couleur sur plaque de verre, préparée au mercure et au gélatino-bromure d’argent, mais qui reste difficile à mettre en oeuvre et peu sensible.

L'autochrome Lumière

Cherchant à simplifier les techniques existantes, les frères Lumière font breveter en 1903 leur plaque autochrome.

Une plaque de verre est recouverte d’une couche de minuscules grains transparents de fécule de pomme de terre, teintés en rouge, vert et bleu et fixés par une résine. Cette couche est recouverte d’un vernis protecteur puis de l’émulsion sensible. Après exposition puis développement, la plaque autochrome peut être regardée par transparence ou projetée sur un écran (il était quasiment impossible de reproduire les plaques originales ou d’en obtenir des tirages sur papier). Les couleurs sont recomposées par la juxtaposition d’une multitude de points colorés.

Commercialisée à partir de 1907, la plaque autochrome représente la première technique industrielle de photographie en couleur. Cette invention permet de mettre à la portée de tous la photographie couleur : appréciée par les photographes amateurs, elle est également utilisée dans les milieux scientifiques (archéologie, médecine…). Son rendu correspond aux goûts de l’époque. La granulation de la fécule, visible dans l’image des autochromes, renvoie à l’esthétique des courants artistiques des années 1880 (impressionnisme, pointillisme…).