Dans l’immense transformation que notre France est en train d’accomplir au cours de ce demi-siècle, une question s’est posée dont dépendait son destin. La nation serait-elle saisie tout entière, sur tout son territoire, dans toute sa population, par l’évolution mécanique, technique et industrielle moderne ? Ou bien, limitant l’effort aux régions qui semblaient s’y prêter le mieux, laisserait-elle les autres en arrière du progrès ? Je dis aujourd’hui, à Quimper, que le choix est fait. Notre pays, qui, au long des siècles, est devenu ce qu’il est par la réunion des provinces dont chacune lui a apporté ses ressources, son cœur, son esprit, sa valeur, a décidé de vivre ardemment sa vie nouvelle, non pas seulement en telle ou telle contrée, mais partout où il est la France, entre l’Atlantique, la Mer du Nord, le Bassin du Rhin, les Alpes, la Méditerranée, les Pyrénées. Sa vie nouvelle, il veut notamment la vivre en Bretagne. Assurément, parmi les parties très diverses dont il se compose, celle-ci n’a jamais laissé, ne laisse pas, ne laissera pas, d’avoir son caractère propre. Version audio Version filmée Texte intégral de l'allocution Version audio Allocution du général de Gaulle, président de la République prononcée à Quimper le 2 février 1969, bande sonore du discours du général de Gaulle. Resté célèbre par son contenu ambitieux, le général de Gaulle y évoque la régionalisation. Il annonce le référendum pour la réforme du Sénat et achève son discours en chantant La Marseillaise. Version filmée Retrouvez la captation de cette allocution sur le site de l'INA Texte intégral de l'allocution Retranscription dactylographiée du discours du général de Gaulle par le secrétariat de Monsieur Marc Becam, député du Finistère. Allocution du général de Gaulle à Quimper, 1969. 1347 W 70