Le port de commerce de Brest est particulièrement touché, puisqu’aux marins viennent s’ajouter les pilotes, les ouvriers de l’arsenal, du chantier Dubigeon, les dockers ainsi que le personnel du bureau des douanes. Les ateliers sont désertés, les criées ne sont plus approvisionnées et les cargos immobilisés. Les négociations avec les armateurs s’ouvrent à Paris au ministère de la Marine marchande le 14 mai et portent aussi bien sur les revendications des officiers que sur sur celles du personnel d’exécution, qu’ils appartiennent à la marine marchande ou à la filière remorquage. Si les négociations entre le Comité central des armateurs et les représentants des officiers aboutissent rapidement, la situation entre armateurs et les autres corps de métiers est en revanche plus complexe. Les marins CGT et CFDT estimant les propositions armatoriales trop restreintes, le mouvement est reconduit et les revendications réafirmées : stabilisation de l'emploi et création d'un fond d'aide aux chômeurs, fixation d'un minimum salarial, instauration des congés forfaitaires, garanti des acquis sociaux et des droits syndicaux. De nouvelles négociations sont entammées dès le début du mois de juin avec pour objectif d'adapter au secteur maritime les Accords de Grenelle passés quelques jours plus tôt. Le 9 juin les ouvriers du port et le personnel naviguant défilent sur le port de commerce. Le 11 juin, après plusieurs jours de tractation, des accords sont passés entre les armateurs et les organisations syndicales de marins. Une majoration des salaires est actée en deux temps, tout d'abord de 7% avec effet immédiat, puis portée à 10% à compté du 1er octobre. En ce qui concerne les jours de congés, trois demi-journées supplémentaires par mois sont obtenues à raison d'une mise en place progressive. Côté emploi, la création d'un "Bureau central de la main d'oeuvre maritime" regroupant les représentants des armateurs et du personnel navigant doit permettre de facilité le placement des marins. Enfin le mode de calcul des pensions versées par l'Etablissement des invalides de la marine est indexé sur les majorations de salaire obtenues. Le 16 juin, satisfait par le résultat des négociation, la majorité du personnel navigant vote la reprise du travail. La situation au jour le jour Mai 1968 22 mai 1968 24 mai 1968 25 mai 1968 27 mai 1968 28 mai 1968 29 mai 1968 30 mai 1968 31 mai 1968 Juin 1968 1er juin 1968 4 juin 1968 5 juin 1968 6 juin 1968 7 juin 1968 8 juin 1968 10 juin 1968 11 juin 1968 12 juin 1968 13 juin 1968 Revue de presse Le Télégramme, 16 mai 1968. 4 MI103/226. Ouest France, 17 mai 1968. JAL 2/220. Le Télégramme, 21 mai 1968. 4 MI103/226. Le Télégramme, 29 mai 1968. 4 MI103/226. Le Télégramme, 30 mai 1968. 4 MI103/226. Le Télégramme, 31 mai 1968. 4 MI103/226. Le Télégramme, 26 mai 1968. 4 MI103/226. Ouest France 9 juin 1968. Jal 2/220. Ouest France, 28 mai 1968. JAL 2/220. Ouest France, 29 mai 1968. JAL 2/220. PrécédentSuivant Retourner à la frise chronologique