L'ancienne écloserie à homards en mars 2013. Archives départementales du Finistère Photo Archives départementales du Finistère PrécédentSuivant Le contexte est favorable. Plusieurs projets expérimentaux d'écloseries viennent de voir le jour sur les côtes françaises (écloserie de l'Ile-d'Yeu et de l'Ile-d'Houat en 1972). Les îles du Ponant sont en effet privilégiées pour ce type d'implantation eu égard à la dépendance de la population à la ressource marine côtière (soutien de la population locale) et à la qualité de leurs eaux. Lors de la saison 1973, l'écloserie du Groupement coopératif de l'Ile-d'Houat livrait déjà 150 000 bébés homards, avec un taux de survie post-larves de 100%, dépassant de ce fait largement l'objectif de production initial de 100 000 crustacés. Tenant compte de cette performance, l'écloserie de l'Ile-de-Sein ambitionne dès la naissance du projet de disposer environ chaque année de 300 000 jeunes pour repeupler valablement les fonds proches de l'île. Ce projet évoque même un chiffre de 500 000 homards par an à brève échéance afin de repeupler l'aire maritime de la région du Cap. A sa mise en oeuvre, la coopérative maritime assurant le fonctionnement de l'écloserie regroupe les organismes suivants : la commune de l'Ile-de-Sein (maître d'oeuvre de l'opération), l'Armement Coopératif Finistérien, la mutuelle d'assurance du Crédit Maritime, les coopératives d'Audierne, de l'Ile-de-Sein, de Douarnenez et de Brest, des marins-pêcheurs de l'Ile-de-Sein et d'Audierne, la Société des Grands Viviers d'Audierne. Fonctionnement et difficultés La construction des bâtiments abritant l'écloserie a lieu en 1976, en partie Nord de l'île, aux abords du grand phare, site offrant de larges possibilités pour de futures extensions. L'entrée en service des installations se fait en 1978. Malheureusement, les résultats sont très décevants et l'écloserie de l'Ile-de-Sein demeure très en retrait des productions réalisées par les écloseries des îles d'Houat et d'Yeu. En 1980, la production atteint 102 000 post-larves et 8 500 juvéniles d'un an pour Houat, 177 391 post-larves et 3 240 juvéniles d'un an pour l'île-d'Yeu, quand l'écloserie de Sein n'enregistre aucune production. Selon l'équipe de l'écloserie, cet échec est dû à une température trop basse de l'eau en période estivale (3 à 4°C d'écart avec les eaux des îles d'Houat et d'Yeu à la même période) et à un stock de femelles grainées trop faible par manque d'apports des bateaux de pêche. La diversification des activités apparaît alors comme un recours pour l'écloserie de l'Ile-de-Sein dont les résultats sont trop en deçà des investissements consentis. On tente donc de nouvelles expérimentations comme en 1980, où l'on fait des essais d'alevinage de bars. Cette tentative est un échec et là encore, il semble que la trop basse température de l'eau de mer soit en cause. Pour y remédier, on projette même un temps d'exploiter l'eau chaude récupérable à la sortie du système de refroidissement de la future centrale nucléaire de Plogoff. Ce projet est enterré dans le sillage de celui de la construction de la centrale Revue de presse PrécédentSuivant Retourner à la frise chronologique