Concernant la lutte contre la marée, dès le 16 mars, le plan Polmar est déclenché par les autorités. Immédiatement, les agriculteurs utilisant des tonnes à lisier puis des centaines de volontaires mobilisés par des associations écologistes mènent un combat désespéré dans un premier temps contre les nappes d'hydrocarbures. Peu à peu, ce combat s'organise. A l'automne 1978, en effet, il ne reste plus grand chose à voir de la pollution sur le terrain, en dehors des derniers dépôts en cours d'évacuation.
Parallèlement, les collectivités locales bretonnes s’unissent dans un Syndicat mixte de protection et de conservation du littoral nord-ouest de la Bretagne, réunissant 92 communes, les départements du Finistère et des Côtes-du-Nord, avec le soutien de la quasi-totalité des professionnels du littoral ainsi que de la SEPNB (Société pour l’étude et la protection de la nature en Bretagne, actuelle Bretagne vivante) et de la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux). Elles engagent aux États-Unis un long et difficile procès contre la société Amoco. Au terme de quatorze années de procédure, le 24 janvier 1992, ils finissent par obtenir 1 257 millions de francs d'indemnités, une petite moitié des sommes demandées.
Côté infrastructures, la catastrophe a largement mis le doigt sur les lacunes en matière de prévention des naufrages dans la zone du rail d'Ouessant. À la suite de ce naufrage, les autorités vont équiper les sémaphores de moyens modernes tels que des radars. Ainsi dès 1978 le phare du Stiff sera doublé d'une tour-radar.
Cette marée noire engendre finalement une volonté profonde de modifier le cours des choses en matière de pollutions marines et de faire désormais payer systématiquement les pollueurs par le recours à la justice.