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Le 7 mars 1980 à 6h35 du matin, le Tanio qui navigue sous pavillon Malgache à destination de Civitavecchia en Italie, avec à son bord une cargaison de 26 000 tonnes de fioul lourd n°2, est pris dans une violente tempête en sortant de la Manche.

Le navire se plie en deux juste à l'arrière du château et fini par rompre à 35 milles dans le nord de l’Ile-de-Batz.

Sous la contrainte, l'étrave se redresse jusqu’à flotter verticalement, immergeant le château où se trouvaient les cabines des 8 officiers de pont - aucun d'entres eux ne survivra. A 17 h, elle disparaît complètement dans les profondeurs.

Malgré une forte inclinaison vers l'avant, la partie arrière du Tanio continue de flotter et permet l'hélitreuillage par un super frelon de la Marine nationale des 31 marins encore à bord. L'épave qui contient encore près de 7500 tonnes de brut est prise en remorque par le remorqueur de haute mer Abeille Languedoc et conduite au port du Havre pour extraire le pétrole encore présent dans les cuves.

Maigre satisfaction car dans les heures ayant suivi le naufrage, 6 000 tonnes de brut se sont déversées dans l’océan et dérivent inexorablement vers les côtes bretonnes, poussées par un fort vent de nord-ouest. Dans la matinée du 9 mars, les premières nappes atteignent les Côtes d’Armor sur près de 130 km. Le 21 mars, sous l’effet conjugué des vents, les nappes de pétrole gagnent le Finistère souillant 65 km de côte. Le plan polmar est déclenché et les Bretons sont une nouvelle fois sollicités pour netoyer leurs côtes.

Si par comparaison la pollution du Tanio apparaît bien moins importante que celle de l’Amoco Cadiz, les conséquences sur l’environnement sont encore une fois désastreuses, d’autant plus que du pétrole continue de s’échapper de l’épave qui git par 87 mètres de profondeurs. L’opération de pompage des cuves est assurée par la COMEX qui avait opéré avec succès sur l’épave du Böhlen quatre ans plus tôt.

Rendue difficile par une succession de tempête, l’opération est finalement une réussite. Environ 5 000 tonnes de pétroles sont ainsi récupérées, éloignant la menace d’une nouvelle marée noire provoquée par une éventuelle rupture des cuves. Depuis le naufrage du Tanio, il n’est plus possible de laisser une épave de pétrolier par le fond sans avoir préalablement étudié la possibilité de neutraliser sa cargaison.

La marée noire en images

Le Tanio aux actualités