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Premier plan de sortie de flotte

A la fin des années 1980, la flotte de pêche européenne est en surcapacité. Face à la raréfaction de la ressource, l'Union européenne impose aux Etats membres une réduction de leur flotte.

Pour respecter les objectifs fixés, le gouvernement français instaure en 1991 le premier plan de sortie de flotte. Plus communément appelé plan Mellick - du nom du ministre de la pêche de l'époque - ce premier "PSF" favorisa le départ à la retraite des patrons pêcheurs les plus âgés. Il affecta principalement des navires de moins de 12 mètres, exploitant les ressources côtières. Par conséquent, il permit essentiellement de réduire la pression sur la ressource côtière, alors que l'effet recherché était la protection des poissons vivant près du fond  des océans (dorade, merlu, merlan...).

Le dispositif fonctionnait comme suite : en échange d'une subvention, le patron pêcheur autorisait la sortie de flotte définitive de son navire, soit par la destruction, soit par la revente à un pays non membre de l'Union européenne, soit par le transfert vers une autre activité. Les subventions moyennes accordées à un navire de moins de 12 mètres s'élevaient à environ 120 000 francs. Un an après l'annonce des mesures gouvernementales, 975 dossiers de candidatures avaient été déposés, dont 48% provenaient de Bretagne.

Dans le Finistère, le nombre de navires de pêche baisse continuellement depuis 1987. A cette date, le département comptait 1682 unités et n'atteint plus que 1426 en 1990. La mise en place du plan Mellick accélère cette diminution, de telle sorte qu'en 1991 près de 240 navires sont rayés des registres.

Bilan du plan de pêche de 1987 de réduction des chalutiers en exercice.

  Voir la vidéo sur le site de l'INA