Revue de presse Projet n°1 (1966) PrécédentSuivant Plusieurs sites sont envisagés : rive droite à Porstrein, rive gauche à la pointe du Corbeau, ainsi qu'une solution alternative en baie de Douarnenez pour l'appontement, tandis que la raffinerie serait édifiée en presqu'île de Crozon. Le projet ne fait cependant pas l’unanimité. Avec près de 300 concessions ostréicoles employant environ 600 personnes et 200 navires de pêches armés par 600 marins, l’émergence d’un port d’éclatement pétrolier inquiète les professionnels de la pêche. En effet comment garantir que l’exploitation du pétrole ne nuira pas au secteur ? La cohabitation de supertankers, d'une raffinerie avec l'activité ostréicole de la rade est-elle possible ? La pollution atmosphérique fait également débat, du point de vue de la santé publique mais également du point de vue des exploitations agricoles qui bordent la rade de Brest. Est-il possible de faire cohabiter agriculteurs, pêcheurs, ostréiculteurs avec un terminal pétrolier ? De son côté, la population est partagée entre la préservation de son environnement naturel et la perspective des créations d'emplois promises. Toutes ces questions se posent et animent le débat durant les années 1967-1969. Ce climat local complexe ajouté à des contraintes géographiques et structurelles incitèrent l’Etat à choisir le port du Havre pour accueillir ces nouvelles installations. En 1971 le projet ressurgit suite à la visite de Georges Pompidou à Brest. On parle alors d’un projet moins ambitieux implanté à la pointe du Corbeau. La capacité de la raffinerie serait au maximum de 3 millions de tonnes et l’appontement envisagé capable d’accueillir des unités d’environ 250 000 tonnes de port en lourd. Le débat qui animait le Finistère quelques années plus tôt refait surface. Si l’écologie reste au centre des discussions, la cohérence du projet est également attaquée. La capacité de la raffinerie jugée trop faible ne permettrait pas d’apporter le développement économique promis. L’emploi de travailleurs locaux serait en outre très relatif. Un palier est cependant franchi avec l’achat de terrains situés sur la commune de Landevan, destinés à accueillir les futures installations. Le projet vient se heurter à une autre opération d’envergure. En effet, à la même époque les grandes compagnies pétrolières s’intéressent fortement aux éventuelles ressources pétrolières et gazeuses que pourraient abriter la Mer d’Iroise. Construire une raffinerie et un appontement avant de savoir si oui on non l’Iroise est riche en pétrole semble de fait déraisonnable. Tel est le raisonnement tenu par les élus locaux. Devant cette situation nouvelle et les protestations des pêcheurs et conchyliculteurs, le grand complexe pétrolier imaginé dès 1967 sera finalement enterré. Revue de presse Projet n°2 (1970-1974) PrécédentSuivant Plans du Projet n°2, Archives Départementales du Finistère 1672 W 7 Plan des ducs d'albes d'amarage côté terre, plan de la passerrelle métallique routière Plan de situation des ouvrages Plan des ducs d'albes d'accostage Plan des ducs d'ables d'amarrage côté mer, plan de la passerelle piétons Plan d'amarrage des navires Retourner à la frise chronologique