Les travaux commencent en mai 1869. Les fondations sont exécutées avec du mortier gâché à l’eau de mer. La base du phare est en kersantite, une pierre de sculpteur au grain fin et serré, extraite de carrières du canton de Daoulas (arrondissement de Brest). La tour, cylindrique, s’élève progressivement de 3 à 6 mètres à chaque campagne. Il faut parfois refaire en début de saison ce que les tempêtes hivernales ont endommagé ou détruit. Le premier étage est achevé en 1876, le dernier niveau est réceptionné en 1880. Au terme de 14 années de travaux, l’ouvrage est achevé et officiellement mis en service le 30 août 1881. Il mesure 35,50 mètres de haut (au-dessus de la mer) pour un diamètre de 7,20 mètres. Cependant, soumis à des conditions extrêmes, il est bientôt jugé trop fragile par les ingénieurs de la direction des Phares et doit être consolidé à partir de 1897. Le parement est rejointoyé, son soubassement est élargi, renforcé et un contrefort de béton de 11,50 mètres est coulé, enveloppant la partie basse de la tour afin de la protéger des assauts de la mer. Ce nouveau chantier s’achève en 1902. Surnommé « l’enfer des enfers » par ses gardiens successifs, le phare est automatisé le 10 avril 1990. L’optique actuelle émet trois éclats blancs toutes les vingt secondes. Sa portée est de 23 milles. Il n’est pas ouvert au public. RETOUR AU SOMMAIRE de l'exposition des Phares et Balises Suite de l'exposition : Camaret