Sa tour, de forme carrée, lui confère à l’époque une silhouette originale parmi les autres phares du littoral. Il est en, effet le second ouvrage de ce type édifié en Finistère, après celui de l’Île Noire, mis en service en 1845 à l’embouchure de la rivière de Morlaix. Le phare est remis à l’Administration le 1er juillet 1849. L’édifice mesure 20, 35 mètres et comporte quatre niveaux. Un premier, pratiqué dans le soubassement, sert de cave (dépôt de bois, de barriques, de vivres...). Le second, à usage de vestibule, reçoit un lit et deux armoires. La pièce ainsi aménagée comporte une trappe en son centre, destinée au passage des objets à déposer dans la cave. Un cabinet attenant sert de magasin d’huiles pour l’alimentation du feu. Le troisième niveau est destiné au « gardien allumeur ». On y dispose un lit fermé ainsi qu’un poêle-fourneau pour la cuisine. Une pièce contigüe tient lieu de garde-manger. Le dernier niveau reçoit la chambre de veille et son mobilier (table, armoire pour le matériel de rechange). De ce dernier local part un escalier de fonte menant directement à la lanterne qui coiffe l’édifice. Aucun hébergement n’est prévu à l’origine pour la famille du gardien, qui logera au village du Conquet jusqu’en mai 1898, époque du déclassement puis de l’aménagement de l’ancien fortin en logement de fonction. Kermorvan est automatisé en 1994. La lampe halogène de 180 W qui équipe actuellement sa lanterne projette un feu blanc à éclats réguliers toutes les 5 secondes. Sa portée est de 22 milles. Il n’est pas ouvert à la visite. Le site, classé, appartient désormais au Conservatoire du littoral. RETOUR AU SOMMAIRE de l'exposition Phares et balises Suite de l'exposition : La Jument