INFORMATION

Les fonds 1010W et 1011W concernant les maisons d’arrêt de Quimper et de Brest (1926-1990) , ont été transférés de Brest à Quimper.
En cours de traitement, ils seront à nouveau disponibles à la consultation, sur le site de Quimper, à compter du 29 avril 2024.

La Vieille (Plogoff)

Après plusieurs ajournements du projet, le phare de La Vieille est édifié entre 1881 et 1887 dans le redoutable passage du Raz, face à la pointe du même nom, sur le Gorle Bella (la roche la plus éloignée en langue bretonne), un bloc granitique d’environ 1000 mètres carrés, culminant à 14 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Le lancement de sa construction coïncide avec l’achèvement du chantier – périlleux mais formateur – du phare d’Ar Men, situé à quelque 18 kilomètres de là, dans l’extrémité ouest de la chaussée de Sein.

L’ouvrage est réalisé sous la responsabilité des ingénieurs Fenoux, Considere et Miniac.

Les campagnes d’interventions débutent chaque année en mai, après les tempêtes hivernales. La roche est d’un accès délicat en raison de la houle et de la force des courants qui l’entourent, particulièrement lors des vives eaux.

L’Île de Sein, toute proche, est choisie comme site relais par l’administration. Le conducteur des travaux y réside pour l’occasion, les ouvriers y embarquent, les pierres, moellons et autres matériaux pour l’édifice y sont entreposés, avant d’être acheminés puis hissés sur le chantier, au moyen d’un mât de charge.

La réalisation du soubassement est engagée à l’été 1882. La tour et sa plate-forme sont achevées en 1886. L’administration réceptionne les derniers aménagements intérieurs l’année suivante. Le phare est édifié pour partie en granite gris de l’Île de Sein et pour partie en pierre de kersanton, ce matériau de sculpteur au grain fin et serré, extrait des carrières du canton de Daoulas (arrondissement de Brest). De forme quadrangulaire, il comporte un bossage semi-circulaire sur toute la hauteur de sa façade nord, et mesure 26, 90 mètres de hauteur (36 mètres au-dessus du niveau de la mer).

Mis en service le 15 septembre 1887, il succède aux feux d’alignements de la pointe du Raz, désormais inutiles. Entre 1926 et 1995, la relève des gardiens et le ravitaillement du phare s’effectuent à l’aide d’un mât de charge, ou « mât Temperley », qui permet de sécuriser les opérations, à l’écart de la roche. Cet ouvrage est emporté par une tempête durant l’hiver 2008. Il n’a pas été remplacé.

Le phare de la Vieille est électrifié en 1995 et automatisée – parmi les tous derniers – le 8 novembre de la même année. Sa lanterne émet un feu à 4 secteurs (blanc, vert, rouge, obscur).

Il n’est pas ouvert à la visite.

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  Suite de l'exposition : Lanvaon