INFORMATION

Les fonds 1010W et 1011W concernant les maisons d’arrêt de Quimper et de Brest (1926-1990) , ont été transférés de Brest à Quimper.
En cours de traitement, ils seront à nouveau disponibles à la consultation, sur le site de Quimper, à compter du 29 avril 2024.

Le Créac'h (Ouessant)

Il est édifié entre 1860 et 1863, sur la côte ouest de l’île d’Ouessant, à l’extrémité de la pointe du Créac’h (la hauteur, l’éminence, en langue bretonne) dont il prend le nom.

Son feu signale l’entrée de La Manche aux navires venant de l’Atlantique, à l’instar du phare britannique de Bishop Rock, érigé en vis-à-vis dans l’archipel des Sorlingues.

Le Créac’h sécurise également les abords sud-ouest de l’île d’Ouessant, insuffisamment signalés par Le Stiff, et parsemés d’écueils.

Conçu par l’ingénieur et architecte Léonce Reynaud, il est réalisé par l’entreprise brestoise Tritschler.

L’allumage du feu survient le 19 décembre 1863. L’ouvrage culmine à près de 77 mètres au-dessus du niveau de la mer. Sa tour cylindrique, constituée de moellons bruts, est enduite et peinte de bandes alternées blanches et noires, afin d’en améliorer la visibilité en journée. Le sous-bassement, la plate-forme et sa balustrade sont exécutés en pierres de taille.

 

Le phare est équipé en 1866 d’une trompette de brume de fabrication britannique. Son compresseur, actionné à l’origine par un manège de chevaux loués sur place, est rapidement couplé à une machine à vapeur.

À l’occasion de l’électrification du feu en 1888, l’ancien appareil optique est déposé et réinstallé sur le phare voisin du Stiff.

En 1939, sa tour reçoit une optique qui en fait pendant une trentaine d’années le phare le plus puissant du monde. Avant son installation sur site, la lanterne de 11 mètres de haut, munie des quatre lentilles de 2,20 mètres de diamètre, est présentée aux visiteurs de l’Exposition Universelle de 1937.

L’automatisation survient 1988. La lanterne actuelle, équipée d’une lampe halogène d’une puissance de 2000 W, émet un feu blanc à deux éclats toutes les dix secondes. Sa portée est de 32 milles. S’il a perdu depuis peu son titre mondial, le Créac’h demeure le phare le plus puissant de France, sinon d’Europe.

Sa tour ne se visite pas, mais depuis 1988 l’ancienne salle des machines de sa centrale électrique héberge un centre d’interprétation des phares et balises, présentant l’histoire de la signalisation maritime.

Le phare du Créac’h est classé au titre des monuments historiques depuis le 23 mai 2011.

RETOUR AU SOMMAIRE de l'exposition Phares et balises

  Suite de l'exposition : Le Four