Le chantier est lancé en 1912 sur un site qui s’avère difficile d’accès : des courants violents environnent le platier et tout le secteur est exposé à de brusques changements de temps. Il faut trois années pour réaliser le soubassement. La tour-balise en béton, entreprise en 1916, n’est achevée qu’en 1930, en raison, non pas du premier conflit mondial, mais des travaux de consolidation du phare de la Jument, entrepris à partir de 1912 et se prolongeant jusqu’à 1924. Six années supplémentaires sont encore nécessaires pour l’édification des pylônes-relais et la consolidation de la tour-balise. L’ouvrage est finalement réceptionné en 1936. De forme octogonale, il s’élève à 32,70 mètres au-dessus de la mer. En fonction depuis peu, il est éteint dès 1940 pour des raisons stratégiques, sur ordre des autorités allemandes d’occupation. Laissé à l’abandon durant les hostilités, le phare se dégrade. À la Libération, les câbles du télésiège sont inutilisables. Aucun service régulier d’éclairage et de signalisation des parages n’est par la suite assuré pendant sept années. Le feu, remis sous tension électrique en 1953, connaît de multiples pannes et demeure peu fiable et difficile d’accès pour des interventions techniques. L’aménagement, inédit, d’une plate-forme pour hélicoptère au-dessus de sa lanterne en 1958, constitue le point de départ d’un programme important de rénovation de ses équipements. Nividic remplira désormais sa mission. Alimenté un temps par des bombonnes de gaz héliportées, le feu fonctionne depuis 1996 grâce à l’énergie produite par des panneaux solaires. La lampe halogène de 40 W qui équipe sa lanterne, émet un feu blanc scintillant d’une portée de 10 milles. Il n’est pas ouvert à la visite. RETOUR AU SOMMAIRE de l'exposition Phares et balises Suite de l'exposition : Penfret