C’est en 1830, sur le double constat du délabrement et de la hauteur insuffisante de la vieille tour abbatiale, que la décision est prise par la Marine d’implanter un nouveau phare à l’angle sud-est des ruines de l’ancienne l’église. Sa tour cylindrique, haute de 37 mètres, est construite en pierres de taille tirées des carrières de l’aber Ildut. Les ingénieurs lui dessinent une base élargie destinée à recevoir les logements des gardiens et les magasins. Sa lanterne, qui s’illumine le 15 juin 1835, porte une toute nouvelle optique mise au point par le physicien Augustin Fresnel. De nouveaux logements de fonction, plus spacieux, sont réceptionnés à proximité du nouveau phare en 1880. Dans l’intervalle, en 1851, l’entretien et la garde du phare passent de l’administration de la Marine à celle des Ponts et Chaussées. Saint-Mathieu, électrifié en 1932 est automatisé en 1996. Il porte une livrée rouge et blanche depuis 1963. L’important dénivelé des falaises place son feu à plus de 62 mètres au-dessus du niveau de la mer. Associé à celui de Kermorvan, il indique le chenal du Four ; aligné avec celui du Portzic, il balise l’entrée du goulet de Brest. Sa lampe halogène de 250 W, d’une portée de 27 milles, émet un feu tournant blanc toutes les 15 secondes. Le phare, ouvert à la visite, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 23 mai 2011. RETOUR AU SOMMAIRE de l'exposition Phares et balises Suite de l'exposition : Tévennec