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INFORMATION

La fermeture annuelle des Archives départementales aura lieu du lundi 22 décembre au lundi 5 janvier inclus

Rechercher dans les archives de la Reconstruction

Dans les mois qui suivent la Libération, le Gouvernement provisoire met en place une politique de reconstruction du pays. Le territoire a été ravagé par la guerre, des villes sont à rebâtir, une économie à relancer. En novembre 1944, le décret portant création du Ministère de la reconstruction et de l’urbanisme (MRU) est promulgué. Ses missions sont nombreuses : déminage, identification des sinistres, construction de baraques provisoires, planification urbaine, industrialisation de la production de logements. L’idée directrice de ce nouveau ministère est de combiner reconstruction, rationalisation des espaces et contrôle du développement urbain. D’un point de vue économique, il faut encourager la relance des commerces et des usines tout en les modernisant.

Cette page présente les fonds d'archives des services dépendant du Ministère de la reconstruction et de l'urbanisme conservés aux Archives départementales du Finistère :

 Les archives de la direction du déminage, représentation interdépartementale Finistère-Morbihan 

 Les plans de la reconstruction

 Les dossiers de dommages de guerre

 Les permis de construire, instruits par le Ministère

Les archives de la représentation interdépartementale du déminage Finistère-Morbihan (2264 W)

Ces archives retracent les opérations de déminage effectuées sur les territoires finistériens et morbihannais entre 1945 et 1948. Elles ont la particularité de contenir, en plus des éléments produits par le service du déminage français, les dossiers originels de minage du territoire par l'armée allemande, composés en grande partie de plans et de fiches descriptives des installations, entre 1942 et 1945. L'ensemble a été intégralement numérisé et est accessible en ligne sur notre portail : 

 

 Consulter l'inventaire et les archives numérisées de la représentation interdépartementale du déminage

Sélection de documents

Etat des installations du mur de l'Atlantique, 2264 W 13
Plan indiquant l'état des opérations de déminage sur les communes de Plougasnou, Saint-Jean-du-Doigt et Guimäec, 1946-1947, 2264 W 4
Plan du minage du viaduc de Morlaix dressé par l'armée allemande, 1943-1944, 2264 W 6
Liste des ouvrages construits par l'armée allemande sur la commune de Carantec, 5 août 1947, 2264 W 13
Plan d'implantation des mines sur la plage de la baie des Trépassés (Plogoff, Cléden-Cap-Sizun), 1944, 2264 W 9
Sollicitation du secrétaire général du Commissariat général au tourisme au directeur du service du déminage portant sur le nettoyage du site de la Pointe du Raz, "compte en banque du tourisme breton", 29 janvier 1947, 2264 W 9
Plan des zones minées de l'Ile de Groix, 1943-1944, 2264 W 16
Plan de Fort Bloqué, dressé par l'armée allemande, 1943-1945, 2264 W 17
Le fonds a été bien conservé, certaines zones géographiques sont cependant manquantes ou lacunaires, notamment pour Brest, Crozon et Concarneau. D’autres secteurs sont au contraire bien renseignés, comme les régions de Morlaix et de Saint-Pol-de-Léon.

Les plans de la reconstruction (195 W)

Le Finistère a payé un lourd tribut à la guerre, avec des zones urbaines complètement détruites (Brest) ou très endommagées (c’est le cas de nombreuses communes littorales). La Division topographique du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme est chargée d’effectuer de nouveaux relevés sur les principales communes sinistrées.

Les travaux s'étendent ensuite à des localités non sinistrées, dans le cadre du programme d'aménagement du territoire et des premiers projets de plans d'urbanisme.

408 plans ont ainsi été dressés, à différentes échelles entre 1944 et 1965, par zones puis par communes.

Les plans ont été intégralement numérisés et sont disponibles sur notre portail :

 Consulter l'inventaire et les plans numérisés de la Reconstruction

Les dossiers de dommages de guerre (214 W)

Il faut attendre le mois d’octobre 1946 pour que la grande loi sur les dommages de guerre reconnaissant un droit de reconstruction intégral aux sinistrés soit adoptée. Afin d’accélérer le processus, l’État propose aux commerçants et aux entreprises son concours à hauteur de 70% du montant des travaux. Seule restriction pour accéder au programme d’aide, les municipalités doivent faire évaluer leur taux de destruction afin d’être reconnues villes sinistrées.

Chaque dossier est examiné par les techniciens de l'administration qui valident ou non la recevabilité du projet selon les directives gouvernementales. La subvention n’est attribuée que si le dommage découle d’un acte de guerre. Le Ministère délivre ensuite un permis de construire et contrôle l'avancement des travaux, les chantiers étant confiés à des urbanistes, des architectes et des entreprises agréés par l’État.

Dans le Finistère, les demandes d’indemnisations affluent dès 1947, notamment au regard de la situation brestoise. Le programme d’aide à la reconstruction se poursuivra jusqu’à la fin des années 1950, offrant un nouveau paysage urbain aux communes touchées par les bombardements.

Reportage photographique

 

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Les permis de construire, instruits par le Ministère de la Reconstruction et de l'urbanisme (228 W)

Le dossier de permis de construire intervient en dernier lieu dans le processus de reconstruction. Plus de 5000 dossiers ont été instruits par la délégation départementale du Ministère de la Reconstruction et de l'urbanisme entre 1945 et 1969 ; la majorité provenant des villes sinistrées, telles que Brest, Crozon, Guipavas, Plougastel-Daoulas.