Histoire Relevé avant dépose des armes et écussons figurant sur la maîtresse vitre de l’église de Cléder. Copie d’un dessin exécuté le 27 avril 1652 par Jean Bourriquen, peintre et vitrier à Saint-Pol-de-Léon. 1716. Archives départementales du Finistère, 44 G 12 Sous l’Ancien Régime, la paroisse est administrée par un corps politique appelé Général, constitué de membres de droit (le recteur, un juge et un procureur du ressort), de deux trésoriers en exercice élus chaque année par cooptation (les fabriques, fabriciens ou marguilliers) et d’un collège d’anciens trésoriers. Le Général s’occupe des affaires religieuses et civiles de la paroisse gérant, en bon père de famille, les revenus issus des biens de l’église (terres, maisons, rentes), des dons des fidèles, du produit des pardons. Le « petit âge d’or économique » qui s’esquisse au XVe siècle en Bretagne et s’épanouit durant les deux siècles suivants, permet aux paroisses les mieux dotées de dégager durablement d’importants excédents financiers qu’elles vont consacrer à l’embellissement de leur maison commune : l’église paroissiale et son enclos. Stimulées par un renouveau de la foi, par l’action des évêques de Cornouaille et de Léon, tout autant que par l’esprit d’émulation qui les oppose aux paroisses voisines, elles vont ainsi devenir les commanditaires privilégiés de centaines d’artistes et d’artisans les plus divers, alors en pleine possession de leur art : des dynasties de brodeurs, dinandiers, doreurs, orfèvres, sculpteurs, tailleurs de pierre, peintres, verriers… mais aussi d’architectes, de charpentiers, maçons, menuisiers, couvreurs… dont les œuvres perdurent. Le retournement de la conjoncture économique qui frappe la Bretagne à partir de la fin du XVIIe siècle, met un terme aux grands programmes paroissiaux d’embellissement des deux siècles précédents. Rendus prudents par la baisse des recettes, les Généraux de paroisses se limiteront au XVIIIe siècle à l’entretien de leur patrimoine. Où et comment chercher ? Sources complémentaires