Skip to main content

Le Stiff (Ouessant)

Ce phare figure parmi les plus anciens du littoral français avec ceux de Cordouan (1611), des Baleines (1682), de Sète (1684) et de Chassiron (1685).

Il est érigé à la fin du XVIIe siècle, sur ordre de l’ingénieur et architecte militaire Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban.

Son édification sur Ouessant, à une vingtaine de kilomètres du continent, ne doit rien au hasard. L’île, située à l’extrême pointe de la Bretagne, signale l’entrée de la Manche aux navires qui, venant du grand large pour y reconnaître la terre, doivent évoluer dans son environnement hostile de récifs, de brumes marines et de forts courants (le Fromveur au sud-est etle Fromrust au nord-ouest). En plus de sécuriser l’atterrage d’Ouessant, la tour à feu doit permettre d’y renforcer la sûreté des mouillages, d’y surveiller les navires de passage, et de protéger l’accès à la rade et au port militaire de Brest.

La responsabilité du chantier est confiée à l’ingénieur Molard.

L’édifice, implanté au point culminant de l’île, surplombe la baie du Stiff, dont il prendra le nom par l’usage. Il est constitué de deux tours cylindriques de 32, 40 mètres, accolées l’une à l’autre et couronnées d’un parapet en encorbellement. La plus petite, surmontée d’une coupole, reçoit un escalier à vis desservant les étages et la plate-forme de la plus grande, qui supporte le fanal et abrite le logement des gardiens. Ces derniers y séjourneront jusqu’en 1885, date de la construction de nouveaux hébergements plus spacieux, de part et d’autre de la tour.

 

Son feu, qui s’allume à l’automne 1699, est situé à près de 90 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Entretenu dans une sorte de brasero, il est alimenté au bois et au charbon de terre, et ne fonctionne que par intermittence.

Peu efficace pour la navigation, ce foyer est remplacé en 1783 par un système de lampes à réflecteurs fonctionnant à l’huile végétale, puis en 1821 par douze réflecteurs paraboliques. En 1831, il est équipé d’une optique de Fresnel.

Le Stiff est électrifié en 1957 et automatisé en 1993.

La lanterne actuelle, équipée d’une lampe halogène d’une puissance de 1000 W, émet un feu rouge à deux éclats toutes les vingt secondes. Sa portée est de 24 milles.

Classé au titre des monuments historiques, le 12 juillet 2011, il est ouvert à la visite.

RETOUR AU SOMMAIRE de l'exposition Phares et balises

  Suite de l'exposition : Les Moutons