Typologie et contenu Contrairement au contrôle des actes, le registre du centième denier ne comporte généralement pas de cadres pré-imprimés. Les inscriptions y sont effectuées dans l’ordre chronologique des arrivées et d’une manière plus complète que dans le contrôle. Figurent ainsi, pour chaque acte, les éléments suivants : date de l’inscription nature, analyse (situation et valeur des biens, notamment) et date de l’acte noms des parties contractantes qualités et lieux de résidence nom et domicile du notaire ou du greffier montant de la transaction, montant des droits perçus Le texte est rédigé entre deux marges. Dans celle de droite sont portées des indications diverses (renvois vers d’autres bureaux, mentions d’acquittement d’autres droits, montant de la transaction, nom des contractants…). Dans celle de gauche figure la somme perçue au titre de la taxe. Intérêt Les registres du centième denier présentent un grand intérêt pour l’histoire de la propriété foncière au XVIIIe siècle, puisqu’ils rassemblent toutes les informations concernant les mutations immobilières, à l’exception – rappelons-le – des mutations par succession en ligne directe. S’il ne donne les actes que par extraits, il renseigne, mieux que le contrôle, sur la qualité des parties et la valeur des biens échangés. Exemple Extrait centième denier. Bureau de Morlaix. Cote d’archives : 26 C 2/87 Transcription : Du 30 janvier 1789 Vente de l’hôtel de Cadeville Cour, parterre, deux petites maisons et un magasin situés au bas de la rue de Bouret, paroisse de Saint-Martin. Relevant en roture du domaine du roi, vers lui chargé d’une cheffrente de trente-six sous huit deniers, quitte de toutes autres rentes ; par messire Nicolas Marie René Ameline, seigneur de Cadeville et dame Madeleine Marie Renée de Botmilliau son épouse, demeurant audit hôtel ; à noble homme Philippe Mathurin Le Denmat, sieur de Resguen, négociant à Morlaix, pour la somme de vingt-huit mille cinq cents livres payée comptant. Total du prix 28 536 livres, 13 sols et quatre deniers. Devant Le Brigant, notaire à Morlaix, le 29 dudit. Contrôlé ce jour. Reçu pour l’insinuation au centième denier deux cent quatre-vingt-cinq livres sept sous quatre deniers cy 285. 7. 4