Le Manoir de Kernault

Histoire du manoir

Situé sur la commune de Mellac, près de Quimperlé, l'existence du manoir est attestée dès le XVe siècle.

Les archives indiquent que vers 1440 les terres appartenant au Duc de Bretagne étaient tenues par Yves de Lescoët. C’est très certainement de cette période que date le logis principal du manoir.

Au milieu du XVIe siècle, la seigneurie de Kernault est l’une des plus puissantes de Mellac et exerce le droit de prééminence dans l’Église. Le manoir reste aux mains de la même famille bien que le patronyme change. Le domaine connaît quelques évolutions et restructurations. Un vivier est mentionné dans les archives dès les années 1540. Il sert de lieu de promenade mais également de réserve de poissons. Les greniers à pans de bois sont construits dans la première partie du XVIIe siècle. Ils témoignent de l’importance du manoir de Kernault dans le commerce et le stockage des céréales. C’est aussi à cette époque que le logis est modernisé, apportant plus de confort à ses habitants.

Durant la Révolution, les du Vergier qui considèrent Kernault comme leur maison de campagne vont en faire leur résidence principale en signe de résistance aux devoirs imposés aux citoyens : un arrêté municipal imposait à chaque citoyen de prendre son tour de garde au poste de police ou de payer quelqu’un pour le faire.

Dès le début du XIXe siècle, Jean Marie du Vergier établit une ferme expérimentale où il teste de nouvelles espèces végétales et animales. Il fait par exemple pousser des melons sous cloche. Les produits de ces cultures sont vendus sur les marchés. Notant rigoureusement les résultats de ses expériences dans un cahier, il ne manque pas de faire connaître les espèces aux fermiers de ses terres, ce qui contribue à diffuser leur production. Kernault est durant le XIXe et le XXe siècle la résidence de campagne de ses propriétaires.

En 1990, après le décès de sa propriétaire, Madame de Poulpiquet de Brescanvel, le domaine de 30 hectares est acquis par le Département du Finistère qui en assure dès lors la gestion. Classé aux Monuments historiques l'année suivante, d'importants travaux de restauration sont entrepris.

Le domaine est géré par l'EPCC "Chemins du patrimoine en Finistère" depuis 2006.