Article d'Auguste Dupouy sur l'origine gauloise du ''bragou'' : controverse sur l’origine du costume breton Dans les années 1930, Charles Chassé affirme que le costume breton est, historiquement, très récent. D’autres auteurs, au contraire, soutiennent qu’il remonte déjà à quelques siècles. Qui a raison ? (1er article/3) (AD29, 97 J 97) Bragou berr (seconde moitié du XIXe siècle) Les ''bragou'', culottes portées par les Bretons, ne sont pas tous des ''bragou braz'' (bouffants). Ici, un ''bragou berr'' (étroit), porté dans la région de Rosporden. (MDB, 1983.2.43.1.) Article de Charles Chassé sur « L’origine récente du costume breton » : controverse sur l’origine du costume breton Suite de la controverse (2/3) (AD29, 97 J 99) Détail d'un col de costume masculin de Plougastel-Daoulas, datant de la fin du XIXe siècle. Dans les collections du Musée départemental breton, on ne trouve pas de costumes antérieurs au XIXe siècle. (MDB, 1954.18.10.) Article d’Olier Mordrel en réponse à Charles Chassé : Controverse sur l’origine du costume breton Suite de la controverse (3/3) (AD29, 97 J 99) Un bavoir (milieu XIXe siècle) (MDB, 1954.757.) Article sur l’élégance de la Cornouaillaise (1/4) Hyacinthe Le Carguet (1847-1924), vice-président de la Société archéologique du Finistère, a publié beaucoup d’articles pour la revue de cette société. Il s’est notamment intéressé à l’histoire locale du Cap-Sizun, mais il a aussi écrit quelques articles plus généraux. En voilà un qui remet en cause la supériorité de l’élégance d’une citadine sur celle d’une fille de la campagne bretonne. (AD29, 22 J 4) Coiffe ''penn sardin'' de Poulgoazec, vers 1900 (MDB, 2007.36.1.) Article sur l’élégance de la Cornouaillaise (2/4) Détail d'un costume féminin d'Elliant des années 1850 (MDB, 1956.1.18.2.) Article sur l’élégance de la Cornouaillaise (3/4) Costume de l'île de Sein, vers 1930 (MDB, 2002.10.1.) Article sur l’élégance de la Cornouaillaise (4/4) Costume de Cléden-Cap-Sizun, vu de dos, vers 1930 La coiffe portée ici est appelée coiffe ''Kapenn'', et se distingue nettement de la coiffe ''penn sardin'', avec laquelle elle coexiste dans le Cap Sizun. (MDB, 1992.44.3.) Photographie : jeune homme en costume de Ploaré Datée du XIXe siècle, cette photographie représente un homme en costume de Ploaré, qui est un dérivé de la mode de Quimper. On remarquera ici le ''bragou braz'', qui cessera progressivement d'être porté par les jeunes de la région de Quimper dans les années 1860-1870. L’homme porte à la taille un turban en guise de ceinture. Le costume ici représenté est un costume de très grande cérémonie, réservé à une petite partie de la population. Cette photographie est une mise en scène : on voit le décor peint à l'arrière plan. D'autre part, les guêtres montées à l'envers indique qu'il s'agit d'un costume porté spécialement pour la photographie et non pas quotidiennement. (AD29, 4 Fi 259) Homme de Ploaré (1828) (MDB, 1956.4.2.) Photographie : trois jeunes femmes sur les quais de Concarneau au début du XXe siècle Le costume féminin de Concarneau est difficile à cerner. En ville, beaucoup de femmes portent la coiffe d’artisane que l’on retrouve également à Douarnenez, la ''penn sardin''. Pourtant, ici ce n’est pas le cas. La coiffe et la collerette de chacune de ces femmes rappelle plutôt la forme "giz fouen". Elles doivent donc être de la campagne de Concarneau, de Beuzec Conq, par exemple. Le costume, de couleur sombre et dont les manches sont resserrées au coude, est agrémenté d’un tablier plus clair. (AD29, 4 Fi 294) Femme en tenue de travail de la mode ''giz fouen'', vers 1920 Présentée en 2012 lors de l'exposition ''Gens de Cornouaille(s)'', cette femme porte les mêmes vêtements que les trois jeunes femmes de la photographie ci-contre. (MDB, 2000.22.12.) Photographie : femmes en costume de Bannalec et Scaër Les costumes en usage à Bannalec et à Scaër appartiennent à la mode ''giz fouen'', que l'on appelle aussi parfois "mode de Rosporden". On reconnaît ici la coiffe dérivée de la coiffe du pays de l'Aven, avec ses ailes et sa collerette. (21 Fi 1431) Corsage ''giz fouen'', vers 1900-1925 Le Musée départemental breton conserve de nombreuses pièces de la mode "giz fouen", dont ce corsage qui rappelle celui porté par deux des femmes sur la photographie ci-contre. (MDB, 2005.21.) Carte postale : homme d’Elliant La principale caractéristique du costume masculin d’Elliant n’est malheureusement pas perceptible sur une photographie en noir et blanc : il s’agit de la couleur jaune des broderies. C’est d’ailleurs elles qui ont donné aux Elliantais le surnom de « Melenig », « les petits jaunes ». La bande de velours du chapeau est portée haute, tout comme la boucle de forme allongée. (AD29, 2 Fi 49/11) Costume d'Elliant, vers 1900 Gilet et veste d'Elliant, d'une date postérieure à ceux observés sur la carte postale ci-contre. (MDB, 1973.2.1.) Carte postale : couple de Pont-Aven en costume de cérémonie La coiffe et la collerette rappellent l’appartenance de cette mode au groupe de Rosporden, celui qu’on appelle plus souvent ''giz fouen''. La photographie, réalisée pour les besoins de cette carte postale, n’est pas naturelle. Pour l’occasion, on a sorti les costumes de cérémonie, comme en témoignent l’importance des broderies et des galons aux poignets et à l’encolure des deux costumes, ainsi qu’en bas de la jupe de la femme. (AD29, 2 Fi 217/366) Costume de femme de Riec-sur-Belon (mode de Pont-Aven fin XIXe-début XXe) (MDB, 1958.14.1.) Carte postale : homme de Quimper Le costume ''glazig'' est sans doute l’un des modèles de costumes masculins les plus connus de Bretagne. Il était porté dans la région de Quimper et avait la particularité d’être bleu, ''glaz'' en breton (''glazig'' signifiant alors ''petit bleu''). Malheureusement, la photographie en noir et blanc ne rend pas cette couleur. À partir de la fin du XIXe siècle, ce costume se compose d’une veste et d’un gilet brodés. (2 Fi 232/680) Détail de broderie ''glazig'', vers 1900 On retrouve ce motif de broderie sur le gilet du costume porté par l'homme de la carte postale ci-contre. (MDB, 1954.209.1.) Carte postale : femme de Crozon Le costume féminin de Crozon comporte quelques éléments très particuliers, comme la cornette, cette grande coiffe tout en longueur que portent les femmes de la presqu’île. Le costume se compose également d’un grand châle coloré aux longues franges, qui dissimule une partie des leurs vêtements. (AD29, 2 Fi 42/275) Femme de Telgruc (1910-1920) Très différent du costume présenté sur la carte postale conservée aux Archives, ce costume était néanmoins lui aussi porté dans la presqu'île de Crozon. (MDB, 1992.44.1.) Carte postale : femme de Pont-l’Abbé Ce costume de la fin du XIXe peut être daté grâce à la coiffe qui est encore assez basse et posée sur un bonnet. Elle va monter tout au long de la première moitié du XXe siècle. Par ailleurs, les broderies typiques du pays bigouden que l’on retrouve sur le plastron n’apparaissent pas sur l'avant des manches, alors que ce sera le cas par la suite. Les broderies apparaissent cependant déjà à l'arrière des manches. (AD29, 2 Fi 220/143) Costume bigouden de la deuxième moitié XIXe (vers 1880) (MDB, 1956.1.13.) Carte postale : femme de Pont-l’Abbé Comme l'indiquent la longueur de la jupe et la hauteur de la coiffe bigoudène, cette photographie date d'avant la Seconde guerre mondiale. Elle n’a pas fini son ascension, mais déjà, on peut observer des changements entre cette coiffe et celle qui la précédait. Le bonnet qui servait de base à la coiffe originelle est désormais caché par les cheveux. Le reste du costume féminin a également continué son évolution : les broderies bigoudènes, comme ici la plume de paon, sont présentes non seulement sur le plastron, mais également sur les manches, dont la décoration imite encore les anciens revers de manches, tout en ayant remplacé les galons de soie par des broderies. Le tablier, quant à lui, peut être coloré, par exemple en bleu turquoise ou en rouge. (2 Fi 220/137) Détail d'un corsage bigouden (1911) Brodé par Pierre Goenvic pour sa femme à l'occasion de leur mariage (1965.4.1.) Carte postale : femme de Pont-l’Abbé C’est après la Seconde guerre mondiale que la coiffe bigoudène atteint sa taille maximale, jusqu’à 35 cm. Dans le même temps, la jupe se raccourcit. Les broderies jaunes ou orange typiquement bigoudènes sont absentes du costume et les manches ne présentent plus de décor rappelant les revers de manches que l’on portait autrefois. En effet, les broderies ne sont plus à la mode et lorsqu'elles sont tout de même portées, c'est sur des gilets anciens dont on a modernisé la coupe. L’évolution du costume bigouden féminin est terminée. (AD29, 2 Fi 220/145) Costume bigouden au corsage et au tablier perlés (1943) (MDB, 1987.24.) Femme de Châteaulin Cette gravure est extraite du recueil « Costumes de la Bretagne. Lithographies par Alfred Darjou & Alexandre Leroux », datant de 1865. Les caractéristiques principales du costume de Châteaulin au milieu du XIXe siècle sont les imposantes coiffe et collerette. D’autres particularités figurent sur cette planche : jupe noire, nœud du lacet de tablier enserrant la taille, jupon vert dépassant de la jupe (c'est une manière de montrer que l'on porte plusieurs pièces). Ce costume se caractérise enfin par une multitude de couleurs. Néanmoins, une erreur s'est glissée dans l'impression de cette lithographie : la collerette devrait être blanche. (10 Fi 157) Détail d'un col de Châteauneuf-du-Faou, vers 1880 Au XIXe siècle, la mode de Châteaulin était également portée à Châteauneuf-du-Faou. (1956.1.108.) Carte postale : jeune femme de Châteaulin Le costume de Châteaulin a beaucoup évolué entre 1865, date de la lithographie précédente, et cette photographie. La coiffe par exemple, a diminué de volume et s’est affinée, de manière à laisser apparaître les cheveux. La collerette s’est réduite en un simple col de dentelle laissant apparaître le cou. Son pliage est cependant resté similaire à celui de l'ancienne collerette. Le costume, quant à lui, s’est modernisé : le corsage à larges manches arbore désormais un perlage aux poignets. (2 Fi 26/120) Croisé de la mode de Châteaulin (vers 1910) Le croisé est la pièce sous laquelle se glissent les bords du col. (2013.10.2.) Carte postale : femme de Pleyben, de Lennon ou du Cloître-Pleyben Le costume de cérémonie que porte cette femme est parent de celui de Châteaulin. Les barbes de la coiffe de Pleyben remontent, de manière à être fixées sur le haut. Comme à Châteaulin, après la Première Guerre mondiale, les manches en velours sont évasées et laissent apparaître de la dentelle. Le tablier est lui aussi très décoré. (AD29, 2 Fi 162/102) Costume de Lennon (1930-1950) Costume du dimanche plus sobre que le costume de cérémonie de la carte postale ci-contre. (MDB, 2002.39.1.) Carte postale : femme d’Ouessant Cette femme porte la coiffe du dimanche : fixée sur un bonnet, la coiffe en tulle se termine à l’arrière par le ''lostenn''. Le costume, d’aspect assez austère, est uniquement composé de vêtements de couleur noire, sauf pour les grandes occasions, où il est alors recouvert d’un châle blanc et d'un tablier qui peut être très décoré. Les épingles utilisées pour le costume du dimanche peuvent être très élaborées, en verre soufflé par exemple. (AD29, 2 Fi 155/77) Coiffe d'Ouessant, vers 1900 (MDB, 1990.57.3.) Carte postale : jeune femme de Landivisiau La mode de Landivisiau, qui se rapproche de celle de Saint-Thégonnec, appartient aux modes du Léon. À partir de la fin du XIXe siècle, la coiffe léonarde ("tintaman") évolue et les barbes, ces éléments de toile fine, remontent afin de former deux boucles au dessus de la tête, ce qui lui vaut le surnom de "numéro 8". Le châle, assez ample, recouvre une partie du costume de la jeune femme, mais, devant, c’est le tablier, épinglé sur le châle, qui domine. (AD29, 2 Fi 105/16) Coiffe de Saint-Thégonnec, vers 1900 (MDB, 2013.10.8.) Carte postale : mariés de Plougastel-Daoulas Pour le mariage, les époux ont revêtu des vêtements de cérémonie. Ceux de l’homme sont colorés : il doit porter une veste violette, car le couple n'a pas d'enfant. Notons également le turban à carreaux autour de la taille et les deux rangées de boutons de la veste de l’homme. La femme porte moins de couleurs que son époux pour le mariage. Le mouchoir de col, la grande coiffe qui couvre la totalité de la tête et le ruban de soie autour de la taille font partie de ces éléments qui caractérisent le costume féminin de Plougastel. Les ailes de la coiffe ne sont dépliées, comme ici, qu'à l'occasion du mariage, de la communion et des grandes cérémonies religieuses. Le ruban porté à la taille par la femme est d'importation, mais est tellement utilisé à Plougastel, qu'il a pris le nom de "ruban de Plougastel" dans le reste de la Bretagne. (AD29, 2 Fi 1189/125) Détail du col du gilet masculin de Plougastel (1920-1930) (MDB, 1966.1.4.) Carte postale : couple de Saint-Pol-de-Léon ou de Roscoff Cette photographie témoigne de l’évolution plus rapide du costume masculin par rapport au costume féminin. Alors que l’homme porte un costume citadin agrémenté d’un chapeau, le costume de son épouse semble beaucoup plus traditionnel : la coiffe et le grand châle clair sur lequel est fixé le tablier noir sont typiques du Léon. (AD29, 2 Fi 259/276) Détail d'un châle du Léon (1870-1890) (MDB, 2011.7.1.5.) Carte postale : Femme de Morlaix Cette vieille femme porte la coiffe ordinaire, dite « queue de langouste », parce qu’elle tombe à l’arrière. Ses vêtements semblent également très simples, très sobres, tant dans leur forme que dans leur couleur sombre. (AD29, 2 Fi 151/299) Coiffe "queue de langouste", vers 1895 (1956.1.144.) PrécédentSuivant RETOUR AU SOMMAIRE DE L'EXPOSITION Suite de l'exposition : Le costume en toute occasion