Le costume comme identité bretonne

Dès le XIXe siècle, les Bretons sont identifiés à leurs costumes. Très rapidement, les premiers signes du déclin des costumes apparaissent : ils deviennent alors objets de folklorisation. Au début du XXe siècle, naissent les premières fêtes en costume pour élire une reine. La fête des Fleurs d’Ajonc, par exemple, naît en 1905 à Pont-Aven, sous l’impulsion de Théodore Botrel. Cinq ans plus tard, le premier cercle celtique est fondé, non pas en Bretagne, mais au sein de la communauté des Bretons de Paris. Le costume breton change d’usage et passe du vêtement traditionnel au vêtement folklorique. Cette évolution s’accélère encore avec  l’uniformisation de la France, les changements culturels et sociaux introduits par les guerres mondiales. Peu à peu, le costume disparaît irrémédiablement de la vie quotidienne bretonne.

Pourtant, il continue d’exister : avec l’apparition puis la multiplication des cercles celtiques et des « bagadoù », il acquiert une nouvelle dimension et devient l’un des symboles de l’identité bretonne. Il apparaît dans la publicité, dans les représentations folkloriques. Par ailleurs, des brodeurs et des stylistes contemporains s’en inspirent. Le costume breton a changé de fonction, mais il reste une caractéristique essentielle de la Bretagne et particulièrement de la Basse-Bretagne.

Les Archives départementales du Finistère et le Musée départemental breton peuvent, à travers leurs fonds et leurs collections, témoigner de ce changement.