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Le Four (Landunvez)

Le principe de sa construction est approuvé en 1863 par la Commission des Phares. Sa tour est édifiée entre 1867 et 1874 sur Le Four, une roche de 25 mètres de diamètre pour 11, 50 mètres de haut, située à l’entrée du chenal éponyme, sorte de raccourci à terre – semé d’embûches – , pour la navigation entre la Manche et la mer d’Iroise. Il en sécurisera désormais l’accès avec son frère en construction, le phare des Pierres Noires. Les deux chantiers, lancés simultanément, sont suivis par les ingénieurs Planchat et Fenoux.

À l’instar de sa tour jumelle, Le Four est édifié pour partie en granite, largement employé en moellons de parement et de blocage, et pour partie en kersantite, ce matériau de sculpteur au grain fin et serré, extrait des carrières du canton de Daoulas (arrondissement de Brest), et utilisé notamment ici pour le couronnement de la tour.

L’accès au rocher, assailli par les vagues et d’un accostage délicat, constitue d’emblée un sérieux handicap au bon déroulement du chantier, qui connait un drame à quelques mois de son achèvement : trois hommes trouvent la mort lors du naufrage d’un canot de service.

 

À sa réception, le 15 mars 1874 – presque deux années après la mise en service des Pierres Noires –, Le Four se présente sous l’aspect d’une robuste tour tronconique de 28 mètres de haut, constituée d’un rez-de-chaussée et de six étages, plate-forme comprise.

Il est éteint en 1942, sur ordre des autorités allemandes d’occupation, et remis en service trois années plus tard.

Le phare est électrifié en 1990 et automatisé le 7 octobre 1993. Sa lanterne, actuellement équipée d’une lampe halogène de 250 W, émet feu blanc à 5 éclats groupés toutes les 15 secondes. Sa portée est de 24,5 milles. Il n’est pas ouvert à la visite.

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  Suite de l'exposition : Le Millier