Les Pierres Noires (Le Conquet)

Après quelques hésitations sur le choix de son implantation, le phare est édifié entre 1867 et 1872 sur « La Grande Pierre Noire », une roche située en mer d’Iroise, à l’ouest de la Pointe Saint-Mathieu, en bordure d’un redoutable chapelet d’îlots, de récifs et de hauts fonds : la chaussée des Pierres Noires, dont il prend le nom et qu’il balisera et sécurisera désormais.

Il est le frère en construction du phare du Four. Les deux chantiers, lancés simultanément en 1867, sont suivis par les ingénieurs Planchat et Fenoux.

Le phare est édifié pour partie en granite de l’Aber-Ildut, largement employé en moellons de parement et de blocage, et pour partie en kersantite, ce matériau de sculpteur au grain fin et serré, extrait des carrières du canton de Daoulas (arrondissement de Brest), et utilisé notamment ici pour le couronnement de la tour.

Certains lots de pierres, dégrossis sur le continent, sont acheminés sur le site relais de l’île de Béniguet, toute proche, afin d’y être façonnés avant d’être hissés sur le rocher au moyen d’un mât de charge.

 

Le chantier, plus difficile que prévu, connait quelques péripéties : la roche est d’un accostage délicat et , en raison de sa faible élévation, il n’est pas rare que la mer démolisse en partie le travail accompli, disperse le sable nécessaire à la préparation des mortiers, gâte les sacs de ciment ou emporte les moellons entreposés sur le récif. À la date de sa mise en service, le 1er mars 1872, c’est une robuste tour cylindrique de 28 mètres de haut. Elle sera par la suite peinte en blanc jusqu’à mi-hauteur et en rouge jusqu’à son couronnement.

Le phare des Pierres Noires est électrifié en 1984 et automatisé huit années plus tard.

Sa lanterne, actuellement équipée d’une lampe halogène de 250 W, émet un éclat rouge toutes les cinq secondes sur une distance de 19, 50 milles.

Il n’est pas ouvert à la visite.

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  Suite de l'exposition : Nividic