Ar Soner : l'histoire de la revue

Les Archives départementales du Finistère ont collecté les numéros d’Ar Soner depuis sa création en 1949. Ceci représente 394 numéros (et des hors séries).

Dans le cadre de la politique de préservation et de diffusion du patrimoine culturel breton, ces numéros ont été numérisés au format PDF et ils sont désormais tous disponibles en ligne. Ce travail a été rendu possible grâce à l'aide du Centre de Recherche Bretonne et Celtique de l'Université de Bretagne Occidentale (CRBC), des collections privées, et bien entendu de Bodadeg Ar Sonerion, que l'on remercie.

A ce jour la collecte continue : la collection numérisée sera enrichie au fur et à mesure, quant à la revue papier, les derniers numéros sont disponibles dans le kiosque du hall d'accueil des Archives (consultation sur place).

Bonne lecture et bonnes recherches dans ce riche corpus qui accède aujourd'hui au rang de patrimoine alors qu'il se trouvait hier au service de ce patrimoine musical breton et ce qu'il continue de faire.

L'histoire d'Ar Soner

{"events":[{"text":{"headline":"Cr\u00e9ation de la K.A.V","text":"<p>Cr\u00e9ation de la K.A.V (<em>Kenvreuriezh ar Viniaouerien<\/em>&nbsp;ou Confr\u00e9rie des Sonneurs et plus pr\u00e9cis\u00e9ment Confr\u00e9rie des joueurs de biniou), premi\u00e8re association bretonne form\u00e9e \u00e0 Paris, par Herv\u00e9 Le Menn, Dorig Le Voyer et Robert Audic.<\/p>\r\n\r\n<p>But&nbsp;: regrouper les sonneurs bretons et d\u00e9finir une nouvelle musique bretonne.<\/p>\r\n\r\n<p>Bilan : une trentaine de membres ; a perdur\u00e9 \u00ab jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale \u00bb (source :&nbsp;<a href=\"#sources\"><em>Bagad : vers une nouvelle tradition<\/em>).<\/a><\/p>\r\n\r\n<p>Illustration tir\u00e9e de l'ouvrage&nbsp;<a href=\"#sources\"><em>Musique Bretonne<\/em>&nbsp;(p. 403)<\/a><\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1932"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/ar-soner-kav-archives-departementales-finistere.jpg?itok=1zwOCyQ3"}},{"text":{"headline":"Projet de former une soci\u00e9t\u00e9 de sonneurs","text":"<p>Des sonneurs, dont Polig MONJARRET, ressassent une petite dizaine d\u2019airs. Pour pallier ce probl\u00e8me, l\u2019id\u00e9e de regrouper les sonneurs en une soci\u00e9t\u00e9 \u00e9merge pour \u00e9changer sur la musique bretonne.<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1942"}},{"text":{"headline":"Premi\u00e8re repr\u00e9sentation de Bodadeg Ar Sonerion","text":"<p>Date et lieu : \"soir\u00e9e de gala du Congr\u00e8s de l'Institut Celtique, le samedi soir 22 mai 1943, au Th\u00e9\u00e2tre Municipal de Rennes\" (Polig Monjarret).<\/p>\r\n\r\n<p>De gauche \u00e0 droite : E. Kuven, R. Marie, P. Monjarret, A. Joly, Rivi\u00e8re, I. Hamon, R. Tanguy, D. Le Voyer (d'apr\u00e8s l\u00e9gende du n\u00b0 129 d'ao\u00fbt-sept.-oct. 1962, p. 20).<\/p>\r\n\r\n<p>\"Ce fut le vrai d\u00e9part de la B.A.S, et en tout cas le fait marquant qui tra\u00e7a sa ligne de conduite :&nbsp;<strong>par le peuple, pour le peuple<\/strong>.\" (Polig Monjarret, n\u00b0 129, p. 20).<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1943"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/premiere_representation_six-mousquetaires_1943_arsoner_n129_p20.jpg?itok=jqYCTt6g","credit":"Ar Soner, ao\u00fbt-sept.-oct.1962, n\u00b0 129, p. 20"}},{"text":{"headline":"Premier camp-\u00e9cole de la B.A.S","text":"<p>\u00ab Premier camp B.A.S., au d\u00e9but de septembre 1943, au manoir de Kerriou pr\u00e8s de Pont-Coblant, o\u00f9 du matin au soir 25 jeunes gens apprenaient \u00e0 soner \"comme des vieux\" \u00bb (Polig Monjarret \/&nbsp;<em>Ar Soner<\/em>, ao\u00fbt-sept.-oct. 1962, n\u00b0 129, p.20).<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1943"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/participants_dun_tout_premier_camp-ecole.jpg?itok=S_MdJkfP","credit":"L'un des tout premiers camp-\u00e9coles de la B.A.S (peut-\u00eatre celui d'Argol de 1946). Photo : Musique Bretonne, p. 411."}},{"text":{"headline":"Naissance de la B.A.S","text":"<p>Naissance de&nbsp;<em>Bodadeg ar Sonerion<\/em>&nbsp;(B.A.S) au cours du Congr\u00e8s de l\u2019Institut Celtique de Bretagne, \u00e0 Rennes.<strong>&nbsp;<\/strong>L\u2019<em>Institut Celtique<\/em>&nbsp;int\u00e8gre alors la B.A.S en tant que \"Section de Musique Populaire\".<\/p>\r\n\r\n<p>But&nbsp;: fonder une association de musiciens et de militants culturels bretons.<\/p>\r\n\r\n<p>Fondateurs&nbsp;: Dorig LE VOYER (pr\u00e9sident), Efflam KUVEN (vice pr\u00e9sident), Robert MARIE (tr\u00e9sorier), Iffig HAMON, Ren\u00e9 TANGUY, Polig MONJARRET (secr\u00e9taire g\u00e9n\u00e9ral).<\/p>\r\n"},"start_date":{"day":"23","month":"01","year":"1943"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/b-a-s.jpg?itok=yRRHP7Db"}},{"text":{"headline":"L'association d\u00e9passe les 100 membres","text":null},"start_date":{"year":"1944"}},{"text":{"headline":"B.A.S devient officiellement une association","text":"<p>Association reconnue tardivement en raison de la guerre (statuts d\u00e9pos\u00e9s \u00e0 la pr\u00e9fecture de Rennes et \u00ab&nbsp;parution au Journal Officielle du 31 mars 1946&nbsp;\u00bb) (source&nbsp;:&nbsp;<a href=\"#sources\"><em>Musique Bretonne<\/em>, n\u00b0 178).<\/a><\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1946"}},{"text":{"headline":"Premier bagad","text":"<p>Premier bagad* cr\u00e9\u00e9 par Polig MONJARRET (\u00e0 Carhaix) compos\u00e9 de binious, bombardes et tambours fabriqu\u00e9s par Dorig LE VOYER. Le d\u00e9fil\u00e9 a eu un grand succ\u00e8s et a donn\u00e9 l'envie \u00e0 d\u2019autres sonneurs d\u2019int\u00e9grer un bagad.<\/p>\r\n\r\n<p>* Autrefois on parlait de \u00ab clique bretonne \u00bb, puis de \u00ab band \u00bb (en r\u00e9f\u00e9rence au pipe band \u00e9cossais), expressions supplant\u00e9es par \"Bagad-sonerion\" (ensemble de sonneurs) en 1950, abr\u00e9g\u00e9 en \u00ab Bagad \u00bb.<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1947"}},{"text":{"headline":"Naissance d'Ar Soner","text":"<p>La B.A.S qui \u00e9crivait une Lettre mensuelle ron\u00e9otyp\u00e9e, se lance d\u00e9sormais dans la r\u00e9daction d\u2019un magazine.<\/p>\r\n\r\n<p>L'association comprend alors plus de 600 membres.<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1949"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/arsoner_est_ne_as1949_n1_p1.jpg?itok=gE_QbjgJ","credit":"Couverture du premier num\u00e9ro (mai 1949)"}},{"text":{"headline":"Premier concours de la B.A.S (le 23 juillet, \u00e0 Quimper)","text":"<p>Concours des Meileurs Sonneurs organis\u00e9 par la B.A.S dans le cadre des F\u00eates de Cornouaille. La Bretagne est divis\u00e9e en \"cinq r\u00e9gions naturelles\" pour donner \"des chances \u00e9gales \u00e0 tous les concurrents de ces r\u00e9gions\" (P. Monjarret) (<em>Ar Soner<\/em>, oct.-nov. 1949, n\u00b05-6, p.1).<\/p>\r\n\r\n<p>Ce concours \u00ab&nbsp;deviendra en 1953, \u00e0 Brest, le Championnat national des bagado\u00f9&nbsp;\u00bb&nbsp;(source :&nbsp;<a href=\"#sources\"><em>Musique Bretonne<\/em>, n\u00b0178, p.34).<\/a><\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1949"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/couple_premier_concours-bas_quimper_1949.jpg?itok=A7WWnNW1","credit":"Couple de sonneurs lors du premier concours (Quimper, 1949)."}},{"text":{"headline":"Bagad \u00e0 Quimper (Kevrenn des Cheminots de Carhaix)","text":"<p>Festival de Cornouaille.<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1949"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/bagad_carhaix_1949_photographe_etienne_legrand_041.jpg?itok=8XAM8pP3","credit":"Collection priv\u00e9e de la famille Monjarret \/ Photographe : probablement \u00c9tienne Le Grand."}},{"text":{"headline":"Cr\u00e9ation de Kendalc'h (\"Maintenir\")","text":"<p>Le 15 octobre, la B.A.S s'unit \u00e0 Kendalc'h.<\/p>\r\n\r\n<p>Cette f\u00e9d\u00e9ration regroupe les cercles bretons, la B.A.S et toutes les personnes s\u2019int\u00e9ressant \u00e0 la culture bretonne. Pierre Moca\u00ebr \u00e9tait le pr\u00e9sident et Polig Monjarret le secr\u00e9taire g\u00e9n\u00e9ral \u00e0 partir de 1951.<\/p>\r\n\r\n<p>\u00ab \"Ar Soner\" reste ouvert \u00e0 tous et demeure avant tout la revue des Sonneurs et des Cercles, r\u00e9unis au sein de \"Kendalc'h\" \u00bb (<em>Ar Soner<\/em>, 1950, n\u00b0 18, p.2)<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1950"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/creation_kendalch_nov_1950_as_n18.jpg?itok=VyFK9shM","credit":"Ar Soner, 1950, n\u00b018, p.1"}},{"text":{"headline":"Les 10 ans de B.A.S","text":"<p>Pour l'anniversaire de l'association, Polig, avec le soutien de la Chambre de Commerce et de la ville de Brest, fonde le Festival international des Cornemuses, \u00e0 Brest (qui donnera plus tard naissance au Festival Interceltique de Lorient). Cet \u00e9v\u00e9nement sera reconduit chaque ann\u00e9e jusqu\u2019en 1970.<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1953"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/triomphe_brest_1961.jpg?itok=5Bi7jaFO","credit":"Image du programme de 1962 \u00e9dit\u00e9 pour le 10\u00e8me festival de Brest"}},{"text":{"headline":"D\u00e9but des tensions entre la B.AS et Kendalc'h","text":null},"start_date":{"year":"1954"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/sortie_kendalch.jpg?itok=V2e5BPzI","credit":"Extrait du n\u00b0 60 d'octobre-novembre 1954, p. 3"}},{"text":{"headline":"9\u00e8me \u00e9dition F\u00eate des Cornemuses \u00e0 Brest","text":"<p>Le festival est reconduit chaque ann\u00e9e jusqu'\u00e0 ce que la place du Ch\u00e2teau, o\u00f9 les repr\u00e9sentations avaient lieu, soit en travaux (1969). En 1970, les bagado\u00f9 jouent au stade brestois, pr\u00e8s de la place de Strasbourg. Le d\u00e9sengagement de la ville met un terme \u00e0 ce rendez-vous annuel \u00e0 Brest ; Lorient sera la nouvelle d'accueil \u00e0 partir de 1971.<\/p>\r\n\r\n<p>A noter : malheureusement l'enregistrement sonore de la vid\u00e9o ajouter en post-synchronisation fait entendre un pipe-band et non la musique associ\u00e9e au bagado\u00f9.<\/p>\r\n\r\n<p><a href=\"https:\/\/fresques.ina.fr\/ouest-en-memoire\/fiche-media\/Region00019\/neuvieme-edition-des-fetes-des-cornemuses-a-brest.html\" target=\"_blank\">Regarder l'extrait vid\u00e9o<\/a><\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1962"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/9eme_ed_festiv_cornemuses_brest.jpg?itok=sk13m-Yf"}},{"text":{"headline":"Polig Monjarret : nouveau pr\u00e9sident de la B.A.S","text":null},"start_date":{"year":"1963"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/de_dorig_a_polig.jpg?itok=iKsWlxo9","credit":"Ar Soner, n\u00b0 137, d\u00e9c. 1963, p.8"}},{"text":{"headline":"\u00ab Pour que vive Kendalc'h faut-il que cr\u00e8ve la B.A.S ? \u00bb*","text":"<p><em>*titre du n\u00b0 137 de 1963, p.1.<\/em><\/p>\r\n\r\n<p>La B.A.S reproche \u00e0 Kendalc'h \u00ab l'esprit centralisateur des animateurs de la Conf\u00e9d\u00e9ration.&nbsp;<strong>Conf\u00e9d\u00e9ration ?<\/strong>&nbsp;Comme si Kendalc'h \u00e9tait une conf\u00e9d\u00e9ration ! \u00bb (Polig Monjarret).<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1963"}},{"text":{"headline":"\u00ab La B.A.S refuse de dispara\u00eetre [...] \u00bb*","text":"<p>* titre complet du n\u00b0 146 de 1965 :<em>&nbsp;La B.A.S refuse de dispara\u00eetre et d\u00e9cide de poursuivre seule son action<\/em>.<\/p>\r\n\r\n<p>La F\u00e9d\u00e9ration Bodadeg Ar Sonerion quitte la conf\u00e9d\u00e9ration Kendalc'h.<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1965"}},{"text":{"headline":"Premier festival des Cornemuses \u00e0 Lorient","text":"<p>Organis\u00e9 par la B.A.S. Du 3 au 8 ao\u00fbt.<\/p>\r\n\r\n<p>Fait suite au festival des Cornemuse de Brest. Le nom \u00e9voluera en Festival Interceltique quelques ann\u00e9es plus tard.<\/p>\r\n\r\n<p>Au programme : \u00ab un d\u00e9fil\u00e9 tr\u00e8s court le dimanche matin [...] des repas (copieux et bons) [...] pris en commun, dans le centre de la ville \u00bb (Polig Monjarret, n\u00b0 195, p.6).<\/p>\r\n\r\n<p>Un bilan tr\u00e8s satisfaisant : \u00ab Je n'ai jamais vu autant de monde \u00e0 un concours [...] plus de 2.000 personnes... on n'a jamais vu \u00e7a ! Et il y en a qui viendront dire qu'un concours de bagadou \u00e7a n'int\u00e9resse que quelques initi\u00e9s... \u00bb (propos d'un habitu\u00e9 des championnats de bagadou). \u00ab Le public du d\u00e9fil\u00e9 est particuli\u00e8rement chaud ici ; jamais je ne l'ai vu applaudir autant \u00bb (propos d'un pr\u00e9sident du cercle).<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1971"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/premier_festival-cornemuses_lorient_1971_archives_ouest-france.jpg?itok=415spTmi"}},{"text":{"headline":"La sortie d'un disque pour les 30 ans de B.A.S","text":null},"start_date":{"year":"1973"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/disque_bas_30ans.jpg?itok=eDKr0mhH","credit":"Ar Soner, 1973, n\u00b0207, p.12"}},{"text":{"headline":"Martial P\u00e9zennec : nouveau pr\u00e9sident de la B.A.S","text":"<p>A \u00e9t\u00e9 notamment :<\/p>\r\n\r\n<ul>\r\n\t<li>Responsable de la Commission des couples de sonneurs \u00e0 la Bodadeg Ar Sonerion<\/li>\r\n\t<li>Pr\u00e9sident de la B.A.S (1982-1991)<\/li>\r\n\t<li>Pr\u00e9sident du Centre R\u00e9gional de la Culture Bretonne et Celtique Amzer Nevez (pendant 13 ans).<\/li>\r\n<\/ul>\r\n"},"start_date":{"year":"1982"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/polig-monjarret-gauche_martial-pezennec-nv-psdt_1982_n264.jpg?itok=mk4QUFVx","credit":"P. Monjarret (\u00e0 gauche) et M. P\u00e9zennec \/ Ar Soner, oct.-d\u00e9c. 1981 et jan.-f\u00e9v. 1982, n\u00b0 264, p.3"}},{"text":{"headline":"Inauguration du centre culturel Amzer Nevez","text":"<p>\u00ab L'ouverture du CONSERVATOIRE R\u00c9GIONAL repr\u00e9sente, pour l'ensemble des sonneurs et de leurs amis, plus encore pour les pionners des premiers jours, une sorte de cons\u00e9cration de leur travail, de reconnaissance officielle des mati\u00e8res culturelles sauv\u00e9es de la disparition \u00bb (Polig Monjarret)<\/p>\r\n\r\n<p>Ce centre est destin\u00e9 \u00e0 l'apprentissage de la culture bretonne (musique, danse et langue) et est situ\u00e9 au 2 Chemin du Conservatoire (\u00e0 Ploemeur -&nbsp;56270).<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1982"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/inauguration_conservation_ploemeur_as1982_n264_p6_0.jpg?itok=Pe80jreh","credit":"Ar Soner, oct.-d\u00e9c. 1981 et jan.-f\u00e9v. 1982, n\u00b0 264, p.6"}},{"text":{"headline":"La B.A.S a 40 ans","text":null},"start_date":{"year":"1983"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/disques_40_ans_bas.jpg?itok=vANjRrfi","credit":"Ar Soner, 1983, n\u00b0275, p.5"}},{"text":{"headline":"Les premiers salari\u00e9s de la B.A.S","text":"<p>L'Assembl\u00e9e G\u00e9n\u00e9rale d'octobre 1983 annonce la future embauche de Jean-Yves HERLEDAN et d'Erwan ROPARS, deux enseignants de musique (<em>Ar Soner<\/em>, d\u00e9c. 1983 - jan. 1984, n\u00b0 277, p. 4-5).<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1983"}},{"text":{"headline":"Alain Le Buh\u00e9 assure la rel\u00e8ve de la pr\u00e9sidence","text":"<p>\u00ab On appartient \u00e0 une ethnie et on en repr\u00e9sente la culture. Soyons-en des vecteurs et non de simples interpr\u00e8tes, j'entends par l\u00e0 : faisons l'effort de replacer notre d\u00e9marche individuelle dans un ensemble culturel qui, avec la musique, comprendre aussi des \u00e9l\u00e9ments d'histoire, de langue et de g\u00e9ographie humaine. Un sonneur c'est tout cela [...] \u00bb (Alain Le Buh\u00e9 dans le n\u00b0 315 d'<em>Ar Soner<\/em>&nbsp;d'avril-juin 1991, p.4).<\/p>\r\n\r\n<ul>\r\n\t<li>Fondateur du bagad de Carnac (1964) qui utilisait des binio\u00f9 kozh bretons (rempla\u00e7ant la cornemuse \u00e9cossaise)<\/li>\r\n\t<li>Fondateur du bagad de Ro\u00f1sed Mor de Locoal-Mendon (1969)<\/li>\r\n\t<li>Plusieurs fois champion de Bretagne<\/li>\r\n<\/ul>\r\n\r\n<p>(source :&nbsp;<a href=\"#sources\"><em>Bagad : vers une nouvelle tradition<\/em>, p. 29).<\/a><\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1991"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/alain-le-buhe_1991_n314.jpg?itok=dDCeUTWR","credit":"Ar Soner, janvier-mars 1991, n\u00b0314, p.4"}},{"text":{"headline":"Bob Hasl\u00e9, pr\u00e9sident de la B.A.S \u00e0 partir de 1998","text":"<p>M. Hasl\u00e9 a fait ses d\u00e9buts au bagad de Kadoudal de Rennes.<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"1998"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/bob-hasle_1998_n346.jpg?itok=1By35w28","credit":"Ar Soner, janvier-mars 1998, n\u00b0 346, p.4"}},{"text":{"headline":"Cr\u00e9ation d'un site internet pour l'association","text":null},"start_date":{"year":"1999"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/bodadeg-ar-sonerion_online.jpg?itok=Sluy9Ef_","credit":"Ar Soner, 1999, n\u00b0350"}},{"text":{"headline":"Andr\u00e9 Queffelec","text":"<p>Pr\u00e9sident de Bodadeg Ar Sonerion depuis 2010.<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"2010"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/andre_queffelec_aout-2010_article_telegramme.jpg?itok=9ic4wQZ9","credit":"Photo issue d'un article du T\u00e9l\u00e9gramme (ao\u00fbt 2010)."}},{"text":{"headline":"Ar Soner et la B.A.S aujourd'hui","text":"<p>Les nouveaux outils de communication (site internet et r\u00e9seaux sociaux) engendrent moins de publications d'Ar Soner : depuis 1999, le nombre de parutions varie entre 1 et 5 num\u00e9ros par an.<\/p>\r\n\r\n<p>La f\u00e9d\u00e9ration comprend actuellement une cinquantaine d'enseignants salari\u00e9s.<\/p>\r\n\r\n<p>Ces derni\u00e8res ann\u00e9es une centaine de bagado\u00f9 prennent part au championnat annuel organis\u00e9 par la B.A.S.<\/p>\r\n\r\n<p>Le bagad Melinerion (Vannes) a particip\u00e9 en 2015 \u00e0 l'\u00e9mission&nbsp;<em>La France a un incroyable talent<\/em>, diffus\u00e9 sur M6.<\/p>\r\n"},"start_date":{"year":"2020"},"media":{"url":"https:\/\/archives.finistere.fr\/sites\/default\/files\/styles\/media_crop\/public\/arsoner_juin-2019_n401.jpg?itok=z_xQNBwk","credit":"Couverture du n\u00b0 401 (juin 2019)."}}]}

L'origine d'Ar Soner

Ar Soner est une revue bilingue de musique bretonne créée par B.A.S (Bodadeg Ar Sonerion) en 1949. Cette association avait pour dessein de rassembler les sonneurs de Bretagne et de transmettre le savoir à la jeune génération.

Six sonneurs sont à l’origine de ce projet ambitieux : Dorig LE VOYER, Polig MONJARRET, Efflam KUVEN, Robert MARIE, Iffig HAMON et René TANGUY.

C’est à Rennes que l’histoire commence. Polig MONJARRET fait la connaissance de Dorig LE VOYER, musicien et facteur d'instruments ; ce dernier lui vend son premier instrument traditionnel breton et lui apprend les rudiments de la bombarde et du biniou. Plus tard, ils formeront un couple de sonneurs biniou-bombarde lors des noces.

Dorig LE VOYER contrôle le levriad d'un biniou braz (photo issue de Musique Bretonne - Histoire des sonneurs [...], p. 413)
Polig (à gauche) et Dorig (à droite) forment un couple de sonneurs

 

En 1942, suite à la première représentation de B.A.S au Théâtre Municipal de Rennes, Polig rencontre Loeiz ROPARS, étudiant à Rennes et "danseur au Cercle Celtique" (Polig Monjarret dans le n° 129 d'Ar Soner, p.20). Celui-ci l’initie à la « vraie » culture traditionnelle bretonne avec la découverte de la Bretagne profonde. Les amis que Polig se fait au Cercle celtique lui font naître la passion pour les traditions bretonnes.

C’est le début d’un long parcours engagé : il forme des associations (outre la B.A.S, on peut citer notamment la Commission d’Etudes et d’Actions Folkloriques ou encore l’Association Bretonne pour les Relations Interceltiques), il fait publier des recueils de musique bretonne, récolte et enregistre des airs dans toute la Bretagne, est l’organisateur de divers événements culturels, etc.

1943. B.A.S est née. Dorig en est le président, Polig le secrétaire général. Les objectifs de cette association, créée par et pour les sonneurs bretons, sont clairs : les « six mousquetaires », comme les appelle Per Jakez Helias, entendent bien perpétuer la culture bretonne car après la Première guerre mondiale, les traditions se sont progressivement perdues au cœur de la péninsule. L’habit traditionnel est peu à peu délaissé ; la jeune génération se tourne plus volontiers vers la musique moderne délivrée par les radios ; les joueurs de biniou et de bombarde se font rares ; la langue bretonne se perd. Bref, il devient urgent de sauver les bribes de culture bretonne et de les transmettre. Bodadeg Ar Sonerion aspire à regrouper sous son nom les bretons, de les rassembler face à une France qui tend à centraliser le pouvoir avec le français qui vient suppléer le breton.

L’association souhaite également munir chaque commune de Bretagne d’un couple de sonneurs. Pour ce faire, deux stratégies sont mises en place : organiser des camps-école l’été afin de former des sonneurs, et implanter des « kevrennoù » (regroupement de différents acteurs sur un même territoire), autrement dit des lieux qui assuraient les cours en dehors de la belle saison. Aujourd’hui encore, la principale activité de B.A.S demeure dans la formation musicale.

À ceci s’ajoute les évaluations pour cerner les difficultés de chacun et combler les lacunes.

Toujours dans l’esprit de transmission, l’association édite des recueils d’airs pour biniou et bombarde, et inclus dans Ar Soner des tablatures et autres éléments nécessaires à l’apprentissage de la musique, des instruments et de la langue bretonne.

Si les projets sont clairs, la création de B.A.S n’est pas de tout repos. C’est une idée vue comme un « projet chimérique » (Ar Soner, mai 1949, n°1, p.2), un projet « pas viable en lui-même », qui plus est suggéré à un moment inopportun selon certains. Nous sommes au lendemain de la Seconde guerre mondiale et des sceptiques considèrent qu’ « il y a mieux à faire pour la Bretagne ». La guerre, les détracteurs et le manque de finances retardent donc la naissance d’Ar Soner.

Toutefois, les six amis ont fait « la sourde oreille à ces conseils désintéressés » (ibid.) et ont continué de croire à leur projet.

Ainsi, le premier numéro sort en mai 1949 à l’occasion du premier concours des meilleurs sonneurs organisé par B.A.S. C’est le début d’une longue lignée de publications aux thèmes variés :

  • Organisation interne de la fédération
  • Nouvelles des adhérents (changement de poste, naissances, décès, etc.)
  • Anecdotes sur les bretons (rubrique « Le saviez-vous ? » (ex : n°1, p. 14), dans l’éditorial ou autre)
  • Partitions de musique et tablatures de bombarde
  • L’instruction des danses bretonnes (schémas des divers pas)
  • Les instruments (fabrication, entretien, histoire, spécificités)
  • Règlement des concours (de compositions, de chants, de musique), annonce des dates et publication des résultats
  • Annonce des événements culturels bretons (camps-école, festivals, etc.)
  • Échanges de points de vue
  • Leçons de vocabulaire breton (ex : le numéro spécial d’octobre-novembre 1949, n° 5-6, p. 18-20 ou le numéro 7 de décembre 1949, p.12-13)
  • Mots-croisés en breton ou en français
  • Réflexions sur la langue bretonne
  • Le prix des instruments conçus par Dorig LE VOYER

Dès lors, la Lettre mensuelle ronéotypée et diffusée par Polig aux membres de B.A.S est remplacée par ce magazine qui doit, lui aussi, regrouper les sonneurs. À l’origine, la revue devait être tirée une fois par mois. Toutefois, ce ne sera pas toujours le cas, faute de moyens et/ou de bénévoles. Elle sera parfois mensuelle (de 1949 à 1954 par exemple), bimensuelle (en 1955), bimestrielle (cf. 1957, 1959, 1978) voire trimestrielle en 1963 ou encore 1998. Les problèmes de trésoreries sont malheureusement monnaie-courante. À ce sujet il est dit, dans le n° 60 (p. 4) qu’il :

« n’est pas possible, dans l’état actuel des choses, d’assurer une périodicité plus régulière. […] Il est suggéré de dater le N° sorti, du mois suivant, ce qui aurait l’avantage, pour la vente en dépôts, de présenter un numéro publicitairement encore d’actualité. […] Pour cette raison, ce N° de 8 pages, valable pour Octobre seulement, porte l’annonce Octobre-Novembre ».

Autre exemple, le numéro 22, qui couvre mai-juin 1951, est ronéotypé.

De la lettre mensuelle à la revue Ar Soner

Par ailleurs la revue a connu plusieurs formats et en voici l'histoire dans les grandes lignes :

1949. Le premier numéro est publié sur des cahiers en 16 x 24,5 cm (in-8 raisin), à Granville, grâce à l’aide d’un sonneur qui, pour aider au lancement de la revue, accepte de pratiquer des prix avantageux d’impression.

1950. Dès 1950, B.A.S change d’imprimerie, et choisit Quimper, qui ne pratique pas le même format, Ar Soner est alors publié sur des feuilles entières.

1957. Retour au demi-format 16 x 24,5 en 1957, mais celui-ci s’avère par la suite inadapté aux besoins de B.A.S. Polig MONJARRET souligne par exemple l’incohérence de trouver des partitions imprimées à la verticale (Ar Soner, janvier 1980, n° 251, p.1).

1980. Dans un souci de transmission, B.A.S s’attèle à la publication de recueils d’airs, de partitions et de méthodes. Cela nécessite un grand format (21 x 29,7, et ouvert 29,7 x 42 cm) qui sera celui adopté pour Ar Soner, en 1980.

Et après... un nouveau format est proposé, en 24x32 cm.

Malgré ces déboires, Polig MONJARRET garde confiance et maintient le cap que ses amis et lui se sont fixé. La rencontre, en 1947, d’une « délégation écossaise accompagnée du City Police Pipe Band de Glasgow » lors du « congrès du groupe Sao Breiz des FFL (Forces Françaises Libres) » (source : Musique Bretonne, n° 178, p. 33), donne un regain d’énergie à la troupe de sonneurs. En effet, ces écossais sont pris comme exemple, eux qui ont su diffuser à travers le monde leur musique.Toutefois les bretons se sont distingués par leur fort caractère : la cornemuse écossaise s’est implantée dans plusieurs villes, régions, pays, sans que celle-ci soit modifiée, sauf en Bretagne où elle est adaptée au goût breton. Dans Ar Soner (1954, n° 58), Dorig dit ainsi : « j’ai bricolé […] en l’améliorant, j’ai mis au point un instrument, j’ai unifié un ton et un timbre, j’ai travaillé dans le sens breton », si bien que le great Highland bag-pipe est devenu le biniou braz.

Polig demande à Dorig de concevoir des binious à l’usage des membres de B.A.S. Les répétitions s’enchaînent et les manifestions donnent le goût à d’autres sonneurs d’intégrer un bagad. La jeune génération se prête au jeu et vient se mélanger à l’ancienne. Le nombre d’élèves des camps-école croît d’année en année. Le mouvement est lancé.

Bodadeg Ar Sonerion connaît donc un vif succès et Ar Soner participe à donner de la visibilité cette association qui incarne le symbole du renouveau breton.

Pour aller plus loin...

* Ouvrages, articles, revues et sites internet consultés pour la valorisation d’Ar Soner [entre mai et juillet 2020]

Polig Monjarret, un enfant du diable - Documentaire de Philippe Guilloux, réalisateur carhaisien.

Date de sortie initialement prévue en mars 2020 (reportée en raison du Coronavirus).