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Histoire

Modèle déposé d’enveloppe illustrée à l’enseigne A l’Éléphant, présentée par le sieur Amette, éditeur de « cartes fines » à Brest. 1782. Archives départementales du Finistère, B 2424

Les communautés d'art et de métiers rassemblent les professionnels d'une même branche.

Sous l’Ancien Régime se côtoient métiers réglésjurandes ou métiers jurés et métiers libres.

Les premiers reçoivent leurs statuts du seigneur local, des municipalités et pratiquent leurs arts sous le contrôle des juges royaux de chaque ressort.

Les jurandes, érigées par lettres patentes du roi, possèdent branche par branche des statuts analogues dans l’ensemble du royaume. Elles constituent des personnes morales possédant un sceau, une trésorerie propre, des immeubles, pouvant emprunter, soutenir une action en justice… Leurs syndics et prévôts assurent la discipline du métier, veillent à la stricte conformité des fabrications, visitent les ateliers, inspectant ou saisissant les marchandises défectueuses, sanctionnant les fraudeurs… Ils veillent également aux intérêts du métier contre les professions connexes, s’attachant à défendre leur double monopole : la fabrication d’un produit et son rayon de vente.

Métiers réglés et métiers jurés forment autant de communautés hiérarchisées de maîtres, compagnons et apprentis, ayant leurs traditions, leurs saints patrons, leurs privilèges, parfois leurs armoiries et leurs confréries religieuses. Ils cohabitent avec des métiers libres : petits métiers de rue, domesticité, professions agricoles mais également banquiers, commerçants et armateurs maritimes, courtiers, changeurs... Et côtoient également les possesseurs d’offices, ces fonctions vénales déléguées par le roi au travers d’un titre public d’officier, de receveur, notaire, huissier, sergent….

La monarchie tentera à plusieurs reprises de généraliser les métiers jurés par ses édits de 1581, 1597 et 1673. Sous le feu de la critique libérale durant la première moitié du XVIIIe siècle et contre la volonté de Turgot en 1776, les corporations de métiers se maintiendront jusqu’à la Révolution. Elles seront abolies par un décret des 2-17 mars 1791.

Où et comment chercher ?

Séries d'archives

Bibliothèque des Archives

  • Une liste descriptive des armoiries des corporations et corps de métiers des principales villes de Bretagne a été publiée en 1913 dans le tome XVII du Bulletin de la Société Archéologique du département d’Ille-et-Vilaine (cote bibliothèque des Archives : PER 284/42).
  • Le docteur Armand Corre est l’auteur de plusieurs articles sur les anciennes corporations de Brest. Publiés entre 1894 et 1898, dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, ils sont consultables en usuel dans nos salles de lecture. L’abbé Antoine Favé a transcrit les statuts de la confrérie de Saint Eloi dans son article consacré aux Bourgeois et gens de métiers à Carhaix, publié en 1898 dans ce même Bulletin.

Sources complémentaires