Skip to main content

Histoire

À la fin du XVIIIe siècle on dénombrait annuellement quelque 700 à 800 foires en Bretagne. Leur création relève de l’autorité ducale jusqu’en 1532, puis de la monarchie française.

Elles approvisionnent directement particuliers et détaillants en bétail, denrées agricoles et produits artisanaux. C’est également le lieu où se concluent des contrats d’embauche (de main-d’œuvre agricole, de domesticité…).

Elles sont parfois associées à des fêtes religieuses (pardons…) ou à la tenue de plaids généraux dans certaines sénéchaussées (à Châteauneuf-du-Faou, à Morlaix).

Parmi les foires les plus anciennement attestées sur notre territoire figurent notamment Quimper (1402), Sibiril (1423), Bodilis (1429), Quimperlé (1434), Plounéour-Ménez (1444), Morlaix (1455), Saint-Éloy (1485), Pleyben (1548), Pont-Croix (1505) et La Martyre (1560). Celle du Folgoët dure quinze jours à son apogée. Les foires de Carhaix sont fréquentées jusqu’à la veille de la Révolution par des marchands de Haute-Bretagne et de Normandie.

Les marchés obéissent à une périodicité plus grande, couvrent une zone de chalandise plus restreinte et se spécialisent le plus souvent dans le commerce de produits alimentaires.

Un décret de la Convention nationale en date du 18 vendémiaire an II (9 octobre 1793), maintient les foires et marchés existant avant 1789 et défend provisoirement d’en établir de nouveaux. En l’an VI (1798-1799), les administrations cantonales seront invitées à « régler l’époque des foires… en se rapprochant le plus qu’il sera possible des époques anciennes sans les conserver identiquement et en évitant qu’elles ne concordent, dans l’intérêt du commerce ». Une synthèse des propositions parvenues à l’administration du Département sera imprimée le 17 thermidor an VI (4 août 1798) et largement diffusée par la suite.

Cliquez sur les images du décret bilingue français-breton pour les agrandir :

Décret bilingue français-breton qui maintient les anciens marchés existant avant 1789 et défend provisoirement d’en établir d’autres. 18 vendémiaire an II (9 octobre 1793). Archives départementales du Finistère, 10 L 186
Décret bilingue français-breton qui maintient les anciens marchés existant avant 1789 et défend provisoirement d’en établir d’autres. 18 vendémiaire an II (9 octobre 1793). Archives départementales du Finistère, 10 L 186
Décret bilingue français-breton qui maintient les anciens marchés existant avant 1789 et défend provisoirement d’en établir d’autres. 18 vendémiaire an II (9 octobre 1793). Archives départementales du Finistère, 10 L 186

Où et comment chercher ?

Séries d'archives

La difficulté réside dans l’éparpillement et le caractère fragmentaire des sources. Les ensembles les plus homogènes sont à rechercher dans certains fonds de la période révolutionnaire (série L), les archives du clergé (séries G et H) et des juridictions d’Ancien Régime (série B). Il s’en trouve également, de manière beaucoup plus éparse, dans la série A (Actes du pouvoir souverain et domaine public), les sous-séries 1 C (Intendance de Bretagne et subdélégations) et 4 E (Notaires). Cette liste n’est pas exhaustive. Certaines orientations sont suggérées par quelques exemples.

Bibliothèque des Archives

  • Les notices communales du Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, 1778-1780, de Jean-Baptiste Ogée, précisent parfois le nombre et les dates des foires et marchés de chaque localité étudiée (cote bibliothèque des Archives : Q4D 1-1 et 2).
  • Dans les Lettres et mandements de Jean V, duc de Bretagne, publiés en trois tomes par la Société des bibliophiles bretons et de l’histoire de Bretagne (Nantes 1889-1895), figurent les transcriptions de différents actes de fondation de foires dans l’étendue de l’actuel département du Finistère. Le tome troisième comporte une table générale. Les lieux de conservation des actes sont indiqués (cote bibliothèque des Archives : Q8N 6 1-3).
  • Bernard Tanguy, dans son Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère, mentionne parfois les dates de création ou confirmation de foires par l’autorité ducale ou royale (cote bibliothèque des Archives : Q8DD 42).
  • Plusieurs articles consacrés aux foires et marchés dans certaines localités ont été publiés depuis 1877 dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère. Ils sont consultables en usuel dans nos salles de lecture. Pour en savoir plus, consultez les tables du Bulletin. Certains auteurs indiquent leurs sources en archives.

Sources complémentaires