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Histoire

Le sous-sol de Berrien est riche et diversifié et a permis au fil du temps une extraction, certes modeste, mais variée, de divers matériaux : granite, schiste, tourbe... L'un deux va finir par susciter un véritable développement industriel à partir de 1963. 

Il s'agit de la kaolinite, une espèce minérale, résultat de l'altération du granite, utilisée par l'industrie du papier et en céramique, notamment pour la fabrication de porcelaines dont elle est le constituant essentiel. Sa couleur blanche est très caractéristique et la carrière de kaolin de Berrien marque fortement le paysage de la commune, visible depuis les hauteurs environnantes, mais également depuis les crêtes du nord des monts d'Arrée, jusqu'à Commana.

Depuis les sondages des années 1960, l'exploitation du site de Berrien a été conduite par plusieurs sociétés.

Après des débuts difficiles à la fin des années 1960 liés à des questions techniques ne permettant pas de produire un kaolin de qualité suffisante pour l'industrie papetière, des procédés modernisés permettent d'exploiter le gisement de manière industriel au début des années 1970. En 1972, les besoins des industriels français du papier sont d'environ 300 000 tonnes de kaolins par an et l'usine de Berrien en produit déjà le tiers annuellement, soit environ 100 000 tonnes. Il y a alors 180 personnes employées sur le site.

De petites unités d'HLM financées par la DATAR (Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale) sont alors construites pour les employés sur les communes de Berrien et du Huelgoat. Toutefois, l'activité du site ne sera jamais stable et si le tonnage produit annuellement dépasse les 150 000 tonnes dans les années 2000, les effectifs sont de plus en plus réduits : à l'arrêt de l'activité fin février 2017, il ne reste que 15 employés à travailler sur un gisement épuisé.

Composition du fonds

De 1962 à 1994, les archives de la Société des kaolins du Finistère rassemblent une belle variété de documents qui couvrent une période dépassant la stricte exploitation du site et de l'usine par cette entreprise.

Les premiers articles du fonds (171 J 1 à 7) offrent un regard sur l'évolution du site, des techniques, et permettent d'appréhender les questions environnementales, comme celles liées à l'économie à travers les résultats de la société. La question du personnel peut être également abordée.

Les articles suivants (171 J 8 à 13) renseignent sur l'histoire des techniques avec des documents ayant trait aux équipements en matériel de l'usine de 1965 à 1992.

Les fournitures employées, la liste des clients et fournisseurs, permettent d'approfondir la question des débouchés de cette entreprise extractive et de son rayonnement (171 J 14 à 16).

Les articles 17 à 57 sont constitués d'une très riche collection de plans qui vont de l'implantation de l'usine au schéma des pompes, en passant par les constructions spécifiques du site.

L'ensemble peut constituer une base solide à un travail de recherche à l'instar de celui mené sur les carrières de Ploemeur2.

Jérôme Morverand, Les carrières de kaolin de Ploemeur et leur réhabilitation, Brest : Université de Bretagne occidentale, mémoire de maîtrise en Géographie, 1997.

Avertissement : l'autorisation écrite préalable du directeur de la société est nécessaire pour consulter ce fonds. Prendre contact avec les Archives départementales.

  Lien vers l'état des fonds de la série J

Quelques images

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Plan d'ensemble du secteur de l'usine de la Société des kaolins du Finistère. 10 décembre 1970. Archives départementales du Finistère, 171 J 29.
Vue d'ensemble de l'usine de Berrien de la Société des kaolins du Finistère : bâtiments et maçonneries. 29 septembre 1971. Archives départementales du Finistère, 171 J 35.