Collection de factures, correspondances et prospectus à en-tête Témoins d'un patrimoine industriel et commercial, les "papiers à en tête" ou "en-têtes", dénommés "mémoires" sous l'Ancien Régime, permettent de revisiter les codes esthétiques et publicitaires de la fin du XIXe siècle aux années 1970. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le développement industriel et la mise en place du réseau ferroviaire permettent une plus grande circulation des marchandises sur le territoire français, ce qui a pour conséquence l'essor des factures, devenant un marqueur de l'entreprise et un vecteur de son image de marque. Alors que durant le XIXe siècle la facture est de petite dimension et imprimée sur un papier léger, généralement gris-bleu. Elle s'agrandit au XXe sur un papier plus épais et plus clair. Il s'agit également de profiter des progrès de l'imprimerie ; le recours à l'illustration se généralise et l'image prend de plus en plus de place sur le document. D'un petit encart souvent en haut à gauche au XIXe siècle, le début du XXe voit certaines illustrations s'étaler, jusqu'à parfois occuper toute la moitié haute de la facture. La couleur fait également son apparition de même que l'appropriation des codes artistiques en vogue : Art Nouveau, Art Déco... Cet accompagnement de la mode du temps va se poursuivre tout au long du XXe siècle et si les factures vont dans l'après-guerre être de plus en plus exclusivement tapées à la machine à écrire, leurs illustrations vont continuer à être personnalisées par les entreprises pour en faire la publicité. Ces documents constituent également des sources d'information sur les habitudes de consommation, les spécificités économiques locales d'un bassin d'activité et l'histoire des familles qui y travaillent et y vivent. La composition des dossiers Fruit d'un regroupement de documents dont les modalités d'entrée sont variables - dons ou achats, extractions à la suite de tris dans des dossiers voués à l'élimination - cette collection est essentiellement constituée de factures à en-tête d'entreprises ou de commerces datant de la fin du XIXe siècle aux années 1970. Les dossiers sont organisés par ordre alphabétique des communes qui vont d'Arzano au Tréhou. Des sous-dossiers regroupent, pour chaque commune, les factures par thématiques qui varient en fonction de la richesse du dossier et des types d'entreprises représentées. Exemples : Arzano, cote : 3 J 38/1 : société de récupération de produits d'origine animale. 1977 (1pièce). Carhaix, cote : 3 J 38/4 : 26 sous-dossiers (plusieurs dizaines de pièces). Abattoirs, agriculteurs, sociétés de coopératives agricoles (1914-1975) Ateliers et magasins de chaussures (1918) Boulangeries, patisseries, épiceries, minoteries (1894-1940) Carrières d'ardoises (1911) Clouteries (1918) Entreprises de bâtiments et travaux publics (1918-1977) Entreprises de forge, machines agricoles, charbonnage, de couverture, plomberie (1898-1977) Entreprises d'instruments aratoires (1918) Entreprises de peintures et vitreries (1903-1939) Entreprises de pommes à cidre (1918-1921) Entreprises de semence (1900-1939) Garages, entreprises de transports, auto-écoles (1931-1977) Horlogeries, bijouteries, orfèvreries (1907-1940) Hôtels, restaurants, cafés (1898-1940) Imprimeries, librairies, papeteries (1906-1940) Magasins d'ustensiles de ménage (1921) Médecins, vétérinaires (1907-1922) Menuiseries, fabriques de meubles (1939-1946) Merceries (1904-1936) Pharmacies (1903) Quincailleries (1918-1940) Selleries, bourrelleries, tanneries (1918-1932) Sociétés d'alimentation (1918) Sociétés d'éducation populaire (1933) Vanneries, chapelleries, draperies, faïenceries (1930) Vins et spiritueux (1903-1930) Le Tréhou, cote : 3 J 38/23 : cycles et automobiles. 1939 (1 pièce). Guipavas : factures, correspondances et prospectus à en-tête. Archives départementales du Finistère, 3 J 38/8. Cliquez sur les images pour les agrandir Blanchisseries Entreprises du bâtiment, entrepreneurs en couverture, zinguerie, plomberie. Entreprises de peinture et vitrerie. Épiceries - draperies. Forge, charronage, maréchalerie. Hôtels, restaurants, cafés Inspecteurs des examens d'automobiles. Menuiserie, charpenterie, ébénisterie. Merceries, chapelleries. Pharmaciens, chimistes. Selleries, bourrelleries. Teintureries. Vins et spiritueux.