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Ile Vierge (Plouguerneau)

Le phare est édifié entre 1897 et 1902, à l’extrémité est d’un îlot de la commune de Plouguerneau (arrondissement de Brest), au nord de l’embouchure de la rivière de l’Aber-Wrac’h. Il permet de remédier aux insuffisantes d’un premier ouvrage bâti sur le même site quelque cinquante années plus tôt. Afin de sécuriser la navigation dans ces parages, son faisceau lumineux doit en effet couvrir l’espace compris depuis l’île d’Ouessant  jusqu’à celle de Batz.

Le projet est successivement confié aux entrepreneurs Gustave et Adolphe Corre.

La tour est constituée pour partie de moellons extraits sur place et pour partie de kersantite, une pierre de sculpteur au grain fin et serré, extraite des carrières de Logonna-Daoulas (arrondissement de Brest) et livrée par bateau sur l’îlot. L’acheminement de ce matériau donne du souci aux ingénieurs. En effet, l’entreprise Corre fournit simultanément des pierres de même provenance au chantier de construction du château de M. James de Kerjégu à Trévarez (commune de Saint-Goazec).

Afin d’éviter des à-coups dans les livraisons, l’ingénieur Pigeaud est chargé de la surveillance du site d’extraction, afin que le chantier de l’Administration ne pâtisse pas du projet du châtelain (d’après : Fichou, Le Hénaff et Mével, Phares : histoire du balisage et de l'éclairage des côtes de France).

 

Le phare est allumé le 1er mars 1902. Au moment de sa mise en service, son faisceau lumineux, alimenté au pétrole, porte à près de 40 milles. Avant son installation en Bretagne, la lanterne du phare et son énorme appareil lenticulaire (optiques jumelles et cuve à mercure) sont présentés à Paris lors de l’Exposition Universelle de 1900, par la société conceptrice Barbier-Bénard.

La tour de l’édifice, de forme cylindrique, est à l’époque de sa construction, la plus haute du monde.

Un escalier en spirale de 365 marches permet d’accéder au pallier de la salle de veille, aménagée à plus de 77 mètres de hauteur ; il se développe dans un espace circulaire de 6 mètres de diamètre aux parois revêtues d’opaline, matériau vitrifié fourni par les établissements Saint-Gobain. La salle de veille des gardiens est entièrement lambrissée de chêne.

L’optique actuelle, dotée d’une lampe allogène de 650 W, repose sur la cuve à mercure d’origine. Elle émet un feu à éclats réguliers blancs toute les 5 secondes. Le phare est électrifié en 1956. Son automatisation date de 2002.

Il est ouvert au public.

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  Suite de l'exposition : Kéréon