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INFORMATION

Attention : Fermeture annuelle des Archives départementales du 23 décembre au 5 janvier. Le service vous souhaite de belles fêtes !

Pendant longtemps, pour la majeure partie de la population, le temps du loisir était un simple temps de re-création de la force de travail. Il est même perçu de manière négative et synonyme de paresse.

Le Nouveau dictionnaire universel de Maurice La Châtre (Paris, 1865-1870) le définit ainsi :

 « ... Il n’y a pas, il ne doit pas y avoir de loisir dans l’existence humaine sagement et honnêtement entendue. L’homme est condamné, par la loi même de son bonheur, à un labeur incessant. Il n’a le droit de se reposer qu’au terme suprême. Mais, jusqu’à ce moment, il doit remplir son existence, ne jamais la livrer aux hasards de la paresse... »

Entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle, c’est un siècle d’extension du temps libéré au cours de la journée, de la semaine, de l’année, de la vie. 

Quels étaient les usages du temps libre ? Pratique individuelle ou collective au sein de sociétés sportives, musicales... La lecture de la presse est une invitation à la découverte de ces nouveaux espaces de liberté, parfois bien encadrés par le clergé, l’enseignement et les autorités municipales.

Le Wild West  fait son show...

Après la fin de la conquête du Far West, le Colonel Cody « Buffalo Bill » monte en 1882 un spectacle qui fera le tour de l'Amérique, puis de Europe où il propage le mythe de l'Ouest. Il  reconstitue des faits historiques et des scènes du Far West, tels que des combats entre Blancs et Indiens, des attaques de diligences, des scènes de la vie des pionniers...

 Le Wild West Show fait étape à Brest et à Quimper en septembre 1905. Dans le Finistère, comme dans le reste de la France, ce sont les Sioux qui fascinent. Pour un pays nostalgique des territoires perdus de la Louisiane et amputé de l'Alsace-Lorraine, ces Indiens n'incarnent-ils  pas la résistance à l'oppresseur, ne symbolisent-ils pas la liberté et une certaine valeur patriotique ?  

« Donnons quelques détails intéressants sur les Indiens que nous amène Buffalo-Bill », commente Le Finistère. « Ce sont des métis, d'origine indienne et française. En effet, les Français, on le sait, furent les premiers à explorer le Nouveau Monde... Aujourd'hui encore, de Québec jusqu'à la Nouvelle-Orléans, on retrouve partout les traces laissées par la France dans le développement de l'Amérique... et il n'y a pas jusqu'aux  dialectes indiens qui ne reflètent notre langue en maintes circonstances... ».

Le Finistère (2 septembre 1905)
Le Finistère (22 décembre 1928)
Le Progrès du Finistère (25 juin 1938)Le Progrès du Finistère (25 juin 1938)
L'Eclaireur du Finistère (11 juin 1938)
L'Eclaireur du Finistère (11 juin 1938)
Le Courrier du Finistère (9 septembre 1905)
Le Phare de Morlaix (29 août 1931)